Le Stade français avec les tripes

Par Rugbyrama
  • Arias - Stade français Toulouse - 27 octobre 2012
    Arias - Stade français Toulouse - 27 octobre 2012
Publié le Mis à jour
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Le Stade français tient son match référence après avoir vaincu, au courage, Toulouse, qui regrettera de ne pas avoir su tuer le match (28-24).

Le choc des Stades avait quelque peu perdu de sa superbe ces dernières années. Mais ce samedi, Parisiens et Toulousains ont offert un véritable match de gala au Stade de France. Une rencontre débridée qui n'aura livré son verdict que dans les ultimes instants, avec à la clé une victoire des hommes du président Thomas Savare qui tiennent sans doute là leur prestation référence cette saison. Pour ajouter au spectacle, cette opposition a également donné lieu à un évènement: le retour à la compétition de William Servat, aligné d'entrée pour remplacer au pied levé Gary Botha. L'entraîneur des avants toulousains, qui avait arrêté sa carrière en fin de saison dernière, avait récemment repris l'entraînement en vue de sa participation à la tournée des Barbarians. Mais il n'était certainement pas prévu qu'il joue plus de quarante minutes ce samedi, avant de céder sa place sous une ovation du public parisien.

L'ancien talonneur international a en effet prouvé qu'il était toujours fringant. Après une entame timide, à l'image de son équipe, sa montée en puissance a coïncidé avec celle de ses partenaires en première période. Toujours aussi perforant, c'est d'ailleurs à la suite de l'un de ses franchissements qu'intervenait l'essai d'Edwin Maka (37e). Une conclusion tout en force digne de ses oncles Finau et Isitolo, qui l'ont précédé sous le maillot toulousain. Mais pas le temps de céder à la nostalgie pour les joueurs de Guy Novès. Car malgré une équipe remaniée, ils étaient clairement venus faire un coup en terres parisiennes. Un peu plus tôt, c'est un exploit personnel de Vincent Clerc sur son aile qui avait relancé les Haut-Garonnais (28e). Et les Rouge et Noir viraient en tête à la pause (14-18).

Doublé de Parisse

Les Parisiens, qui avaient asphyxié leur adversaire d'entrée et creusé l'écart avec un essai de Parisse (11-0, 18e), voyaient même les Toulousains prendre le large grâce à la botte du jeune Sébastien Bézy (14-21, 47e). Mais leur solidarité et leur abnégation allaient finir par payer. Paradoxalement, au moment où on les attendaient le moins, les joueurs de la capitale se relançaient avec une conclusion opportuniste de Fillol, qui bénéficiait d'une mésentente entre Nyanga et Poitrenaud (58e). Profitant d'un début d'indiscipline adverse en mêlée fermée, les Parisiens pouvaient remettre progressivement la main sur le ballon mais se retrouvaient à nouveau menés après une pénalité lointaine de Fritz (65e). Avant que Parisse ne signe un doublé pour donner définitivement la victoire aux siens, au terme d'une action de 80 mètres (76e).

L'interminable séquence des Toulousains après la sirène n'allait rien y changer. Le Stade français, campé à la onzième place du classement au coup d'envoi, empoche une victoire capitale face au champion de France. Un succès qui pourrait désormais lui permettre de regarder vers le haut. Pour le Stade toulousain en revanche, le point de bonus défensif ne suffira pas pour recoller à Clermont, vainqueur vendredi de Biarritz. Sans compter le leader toulonnais, qui pourrait creuser l'écart avec les Rouge et Noir s'il s'impose devant Bayonne.

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