Le réalisme de Toulouse

Par Rugbyrama
  • Maxime Medard - toulouse montpellier - 9 novembre 2012
    Maxime Medard - toulouse montpellier - 9 novembre 2012
Publié le Mis à jour
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Malgré l'absence des internationaux et de nombreux blessés, Toulouse est venu à bout de Montpellier en faisant preuve d'un incroyable réalisme offensif.

Avec près d’une quinzaine d’absents, le Stade toulousain redoutait terriblement ce doublon face à Montpellier, son premier poursuivant. Un peu plus épargnés, les Héraultais avaient justement senti que le moment était peut-être venu de réaliser le casse du siècle. Peut-être l’ont-ils clamé trop fort durant la semaine… Souvent dans ces cas-là, les équipes repartent d’Ernest-Wallon les valises pleines. Cela s’est vérifié une fois de plus, même si l’addition est beaucoup trop salée pour des Montpelliérains qui ont pu mesurer l’écart qui les séparait du double champion en titre.

Car au final, le Stade toulousain n’a pas eu besoin de faire étal de toute sa classe. Il a simplement réalisé un match d’une sobriété et d’une propreté exceptionnelles. Redoutable défensivement, discipliné, appliqué en conquête, il s’est montré réaliste et opportuniste en saisissant les moindres erreurs du MHR. A l’inverse, Montpellier a malheureusement appris à ses dépens que dominer n’était pas forcément synonyme de gagner. Maîtres de la possession et de l’occupation mais complètement défaillants en conquête, notamment en touche, les coéquipiers de Privat se sont montrés totalement inefficaces. Et ils ne sont de fait pas parvenus à concrétiser leurs temps forts autrement que par le pied de Bustos Moyano. En face, McAlister s’était chargé de sanctionné chaque faute héraultaise (3e, 19e, 31e).

Matanavou achève Montpellier

Malgré tout dans les clous peu avant le repos (9-9, 34e), les Montpelliérains ont craqué sur un enchaînement de coups du sort. L’essai opportuniste de Médard, qui signait là son retour après une longue convalescence, sur un renvoi non capté par Privat (14-9) puis les sorties successives sur blessures de Bustos Moyano (38e) et Tulou (40e) ont en effet eu raison de leur moral. Car dès le retour des vestiaires, les Montpelliérains sont retombés dans leurs travers. Indisciplinés avec sept pénalités concédées dans le second acte, de nouveau mal en point en touche après avoir corrigé le tir, ils ont laissé McAlister creuser l’écart (20-9, 62e) avant que Matanavou ne vienne définitivement les achever sur un ballon perdu par Beattie (27-9, 73e).

Une correction que le MHR ne méritait assurément pas. Seulement, il a tout simplement payé très cher son incapacité à conserver le ballon et surtout à se montrer dangereux face à un rideau défensif hermétique. Après cinq succès de rang, ce revers constitue donc un sérieux coup d’arrêt. Pour le Stade toulousain en revanche, l’opération est parfaite avec une deuxième place provisoire au classement. De quoi prendre des vacances en toute sérénité.

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