Novès: "On ne peut plus être surpris par la qualité du jeu bordelais et son intelligence"

Par Rugbyrama
  • Guy Novès  - Toulouse grenoble - 4 mai 2013
    Guy Novès - Toulouse grenoble - 4 mai 2013
Publié le Mis à jour
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1011 matchs avec le Stade toulousain, douze Brennus, quatre H Cup et une rage de vaincre intacte à l'orée d'une nouvelle saison : le plus titré des entraîneurs, Guy Novès, se présente offensif.

Après seulement deux matchs amicaux, craignez-vous le début de saison qui attend le Stade toulousain ?

Guy NOVES: Ce n'est pas nouveau si je dis que je crains tous les matchs. La préparation n'est pas idéale ? Ce n'est pas nouveau. Mais ce qui est embêtant, c'est que le Top 14 est plus dur. C'est une situation ambiguë et complexe. Les joueurs en ont pris conscience. Il faudra être patient et ne pas perdre trop de points lors du début de saison.

Comment souvent, Toulouse démarre la saison de Top 14 à l'extérieur : est-ce le souhait du club ?

G.N.: C'est surtout lié au fait que le championnat démarre mi-août et qu'il est préférable d'aller à l'extérieur alors que les Toulousains sont en majorité au bord de la plage. Il y avait 16 000 personnes pour notre match amical à Bayonne. A Toulouse, ça aurait été difficile. Jouer à l'extérieur c'est aussi un moindre mal. Dans le rugby moderne, il est moins grave de perdre à l'extérieur qu'à domicile. Cela nous enlève un peu de pression.

Ces dernières saisons, cela vous a réussi avec 4 victoires en six déplacements...

G.N.: Nous avons gagné quatre matchs mais nous en avons donc aussi perdu deux... Peut être que cela reflète notre pourcentage de victoires depuis vingt ans.

Quel regard portez-vous sur Bordeaux-Bègles ?

G.N.: Au départ, cette équipe venait du Pro D2 et il y avait le sentiment qu'elle avait beaucoup à apprendre. Mais on s'est rendu compte dès sa première venue à Ernest-Wallon qu'elle proposait un jeu de grande qualité. Cela s'est confirmé. Elle a ensuite confirmé ce qu'elle avait osé produire chez nous avec notamment ces quarante points marqués contre Toulon. Maintenant, c'est fini : on ne peut plus être surpris par la qualité du jeu bordelais et son intelligence.

Dans quel état d'esprit vous retrouvez-vous après une saison sans titre ?

G.N.: Je suis dans le même état d'esprit que les années précédentes. Un titre ne me fait pas grimper aux arbres. Ce qui n'est pas normal, c'est de dire que Toulouse doit gagner des titres. C'est peut être considéré comme une normalité par certains mais jamais par nous. Ce qui m'a agacé, c'est la non-qualification en quart de finale de coupe d'Europe. Après, nous avons battu le Racing-Metro en barrage et perdu contre Toulon en étant à côté de la plaque. J'essaie de réfléchir à la raison pour laquelle nous avons perdu facilement.

Vous n'aurez plus le logo champion sur la manche...

G.N.: Et alors ? Je ne savais même pas où c'était. Ce qui nous intéresse ce n'est pas un autocollant : c'est le comportement des mecs, leur capacité à se remettre en question. On doit les garder dans le bon sens. Tout le monde est concerné : eux et nous.

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