L'apothéose d'une saison

Par Rugbyrama
  • Rory Kockott - Castres toulon - 22 septembre 2012
    Rory Kockott - Castres toulon - 22 septembre 2012
  • Mathieu BASTAREAUD - 16.12.2012 - Toulon / Sale Sharks
    Mathieu BASTAREAUD - 16.12.2012 - Toulon / Sale Sharks
Publié le Mis à jour
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Si les Toulonnais peuvent réussir le doublé, pour les Tarnais, remporter le Bouclier de Brennus est un moyen de fêter en beauté le départ du duo Travers-Labit.

L’heure de la finale a sonné. Après dix mois d’efforts, de lutte, de joie et de déceptions, ce sont Castres et Toulon qui se sont hissés en finale du Top 14, certainement le championnat le plus relevé du monde. Si Toulon était attendu à ce stade de la compétition, Castres par contre, souvent présenté comme outsider, est la surprise de cette affiche. Exit Toulouse, Clermont ou encore le Racing-Métro, cette année, c’est le CO qui rêve d’exploit vingt après...

Le 5 juin 1993, Castres soulevait le Bouclier de Brennus au Parc des Princes pour la première fois depuis 1950. La liesse qu’avait provoqué ce titre est en train de renaître dans le Tarn où tous les habitants vivent en bleu et blanc. Cette frénésie a même atteint le Président de la République, c’est pour dire. Depuis le début de l’ère Labit-Travers, Castres fait figure d’éternel outsider du Top 14 mais aucun spécialiste n’avait parié que le CO se retrouverait sur la pelouse du Stade de France le 1er juin. Et pourtant c’est chose faite. Assez discrets cette saison, Tales et les siens ont fait leur bonhomme de chemin et sont parvenus à éliminer l’ogre clermontois en demie pour s’offrir une finale contre le grand Toulon. Toulon qui avait succombé à la furia tarnaise en demie il y a 20 ans.

A l’inverse de Clermont, Toulon a su tenir son statut d’ultra-favori de la compétition et arriver en finale sereinement. Deuxième du championnat en ayant occupé le fauteuil de leader pendant une grande partie de saison, le RCT a ensuite pris un malin plaisir à corriger le Stade toulousain, champion de France en titre, en demi-finale 24-9. Impressionnant, indéboulonnable, infranchissable… Imbattable ? Le Toulon de Bernard Laporte laisse cette impression tant leurs dernières sorties ont été pleines de maitrise et de solidité. Ainsi, il y a deux semaines, les Varois sont montés sur le toit de l’Europe en ayant raison de Clermont, pourtant favori. Mais au Stade de France, Toulon va devoir jouer en ayant dans le dos l’étiquette d’archi-favori qu’il n’avait pas contre Toulouse, Clermont ou encore les Saracens.

ILS ONT DIT...

Mathieu Bastareaud n’en revenait pas de son parcours avec le RC Toulon qui lui a d’ailleurs permis de jouer quatre finales en deux ans mais lui a aussi rouvert les portes de l’équipe de France: "Si on m’avait dit que je signais à Toulon pour jouer quatre finales en deux ans, je ne l’aurais probablement pas cru. Nous sommes à quatre-vingt minutes de quelque chose d’immense. Je suis porté par la dynamique de victoire. Il y a juste un dernier sprint à réaliser. Je vais tout donner". Son vis-à-vis castrais, Seremaia Baï, était lui aussi très concentré mais insistait sur le fait de ne pas se mettre trop de pression avant l’heure H. "C’est très important de rester un maximum relaxé même si l’on attend ces matchs toute une vie. Il ne faut surtout pas vouloir trop en faire et trop y penser. Personnellement, j’essaye de rester que lors du premier match de la saison. Je sens tout de même plus de concentration et plus d’application que d’ordinaire au quotidien. Et heureusement".

Mathieu BASTAREAUD - 16.12.2012 - Toulon / Sale Sharks
Mathieu BASTAREAUD - 16.12.2012 - Toulon / Sale Sharks

LES EQUIPES

Au vu des deux excellentes demi-finales réalisées par Castres et Toulon, les staffs ont choisi de reconduire sensiblement les mêmes équipes. Ainsi, Toulon a officialisé l'absence du pilier international gallois, Gethin Jenkins, qui a rejoint les Lions mais pourra compter sur le retour d’un autre pilier, et pas des moindre, puisqu’il s’agit du meilleur pilier all black de tous les temps, Carl Hayman. Contrairement à la demie, Joe Van Niekerk a été préféré sur le banc à l’Australien Rocky Elsom.

A Castres, les 23 qui ont battu Toulouse ont été reconduits. De retour de blessure, le deuxième ligne samoan, Joe Tekori, est très attendu pour sa dimension physique. Un atout non négligeable lorsque celui-ci entrera en jeu. Labit et Travers ont aligné leur deux joueurs fétiches Ibrahim Diarra et Yannick Caballero. Matthias Rolland est une nouvelle fois placé en tribune.

LA STAT: 1

Castres a terminé sa demi-finale avec un écart de points supérieur à celui des Toulonnais. Ils ont en effet battu les Clermontois, vice-champions d’Europe 25-9, ayant un avantage de +16, alors que les Varois ont battu les Toulousains, champions de France 24-9, avec donc un écart de point de +15. Petit avantage donc pour les Castrais ?

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