Toulon: Bastareaud bien trop seul

Par Rugbyrama
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Mathieu Bastareaud a été l’un des rares Toulonnais à avoir surnagé lors de cette finale. En revanche, Giteau ou Michalak sont passés au travers. Les notes.

AU TOP

Sa tristesse en fin de match en disait long: Mathieu Bastareaud voulait enfin soulever le bouclier de Brennus. C’est encore raté. Très volontaire, il a été le principal argument offensif de son équipe. Sa puissance a fait très mal aux Castrais qui ont dû souvent s’y mettre à plusieurs afin de la stopper. Utilisé systématiquement comme premier point d’ancrage, il n’a cessé d’avancer mais n’a jamais su passer sa balle pour faire perdurer l’action. A l’arrière, Delon Armitage, sifflé tout au long du match par le public du Stade de France, a montré qu’il avait des jambes en cette fin de saison. Il a essayé de relancer à plusieurs reprises, franchissant deux fois. Termine sa saison par un essai. Mais bien trop seul à impulser de la vitesse dans les rangs varois.

SATISFAISANT

Bakkies Botha a débuté la rencontre tambours battants, faisant très mal sur les impacts et contrant à merveille les mauls tarnais. Auteur d’un plaquage énorme sur Diarra, il a baissé de rythme au fil du match, la deuxième ligne castraise s’occupant très bien de lui. En troisième ligne, Fernandez-Lobbe a beaucoup couru, fut adroit sous les ballons hauts et précieux en défense. Mais il s’est éteint petit à petit. Même constat pour Chris Masoe, dont les charges n’ont pas été aussi percutantes que d’habitude. Les piliers, Carl Hayman et Andrew Sheridan, ont eu fort à faire face à la puissance de la première ligne du CO. Ils s’en sont sortis, le RCT terminant la rencontre avec 100% d’efficacité sur ses introductions en mêlée.

DECEVANT

Le canonnier anglais, Jonny Wilkinson, a failli. Pas moins de quatorze points au pied laissés en route. Inhabituel pour un buteur de sa trempe, terminant la rencontre avec seulement 42,9% de réussite. Dans l’animation du jeu, il a semblé sans solution. Son compère à la charnière, Frédéric Michalak, s’est montré maladroit. Un en-avant fatal juste avant la pause qui amène l’essai de Kockott, une touche direct (29e), il n’a jamais pesé sur les débats. Le centre Matt Giteau est également passé au travers. Deux en-avant grossiers et un surnombre en fin de match oublié. Le Wallaby n’a que rarement fait le bon choix et il ne s’est jamais proposé à hauteur pour Bastareaud. Le talonneur Sébastien Bruno a semblé émoussé et s’est montré moyen en conquête, son point fort pourtant. Bien pris par Mach en mêlée, il a perdu plusieurs lancers en touche. Le deuxième ligne Nick Kennedy n’a pas été aussi aérien que d’habitude, bien pris par les sauteurs en contre de Castres. Il n’a pas non plus répondu présent dans les rucks. Le Springbok, Danie Rossouw, s'est noyé dans la nasse. Enfin, très peu servis sur leurs ailes, Rudy Wulf et Alexis Palisson ne se sont pas non plus proposés dans la ligne d’attaque de Toulon, s’avouant au final assez transparents.

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