Un Racing-Métro renversant

Par Rugbyrama
  • Steyn Racing-Métro
    Steyn Racing-Métro
Publié le Mis à jour
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Malmené en première période, le Racing-Métro s'est finalement imposé avec le bonus offensif (27-16) face à Castres. Les Franciliens ont inscrit quatre essais dont un à 13 contre 15. Les Racingmen, extrêmement réalistes, reprennent la sixième place provisoire au classement. Castres reste quatrième.

Les plus belles victoires sont souvent acquises dans la douleur. Celle du Racing-Métro obtenue contre Castres ce vendredi soir peut largement appartenir à ces succès difficiles mais ô combien salvateurs. D'entrée, les Franciliens apparaissaient fébriles dans cette partie. Romain Teulet donnait l'avantage aux siens à la huitième minute de jeu pendant que les hommes de Pierre Berbizier bafouillaient leur rugby. Sébastien Descons ratait plusieurs tentatives au pied, le Racing souffrait face à une attaque castraise virevoltante. Mais à trop vouloir jouer, le CO et Seremaia Baï s'emmêlaient les neurones. Le Fidjien négociait mal une supériorité numérique, sa sautée pour son ailier trouvait François Steyn qui marquait un essai de contre de plus de cinquante mètres (21e). Une action qui touchait le moral des Tarnais réduits à 14 après une faute volontaire au sol de Masoe (34e). Mais Castres s'obstinait à camper dans la moitié de terrain adverse et poursuivait ses velléités offensives pour rester à deux points derrière le Racing à la mi-temps (8-6), un score cher payé pour les Franciliens.

Trois cartons jaunes pour le Racing

Les coéquipiers de Jonathan Wisniewski, de retour sur le banc de touche après plusieurs semaines d'absences, revenaient sur la pelouse avec d'autres ambitions. Sireli Bobo profitait d'un travail parfait de Fabrice Estebanez, qui remportait son duel sur Pierre Bernard, pour inscrire le deuxième essai des siens (44e). Deux occasions pour autant de concrétisations : le Racing évoluait bien avec ses forces du moment. Puis arrivait la rafale de cartons jaunes, un tournant sans en être vraiment un. Noirot (48e) et Bobo (52e) étaient priés de sortir dix minutes pour des fautes d'antijeu assez évidentes et, contre toute attente, ce sont bien les Racingmen qui allaient récolter des points en infériorité numérique. François Steyn, en forme internationale, se débarrassait de trois adversaires pour servir Imhoff qui, résistant à deux plaquages, donnait à Chavancy pour le deuxième essai de la rencontre (56e). Le CO avait une réaction d'orgueil quelques instants plus tard par l'intermédiaire de Martial (60e) mais ce match était décidément trop fou pour que le Racing-Métro en reste là. Le dynamique Juan Imhoff faisait parler sa puissance insoupçonnée pour aplatir le cuir avec deux adversaires sur le dos (62e). Castres ne s'en remettait pas, qui plus est avec un Sébastien Descons enfin adroit dans ses pénalités. Le Racing terminait le match au courage pour la plus grande joie de ses supporters.

Des Franciliens tous soudés

La belle opération du soir est à mettre au crédit du Racing-Métro. On disait le club en pagaille, un manager général contesté par ses propres joueurs mais les Franciliens ont montré qu'ils restaient bien soudés à quelques journées de la fin. Revenus avec d'autres ambitions à la mi-temps, ils glanent le bonus offensif qui leur permet de réintégrer le Top 6 et de toujours croire en une possible qualification pour les barrages. Castres n'a pas franchement démérité mais le CO possède encore trop de lacunes notamment dans l'utilisation du ballon. Les protégés de Laurent Travers apparaissent moins souverains que la saison passée même s'il n'y a pas encore péril en la demeure. La maison tarnaise manque juste un peu de réussite.

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