Marti: "Les cinq prime time de Bordeaux ont une signification"

La reprise de l’Union vous satisfait-elle ?

Laurent MARTI: Sportivement, ce qu’il se passe depuis la reprise est encourageant parce qu’en terme d’intensité physique nous sommes montés d’un cran. Ludovic Loustau,  qui est connu pour son niveau d'exigence, est assez satisfait de l’implication des garçons. Le grand bouleversement se situe au niveau du staff. J’ai encore fait un point avec eux et cela se passe formidablement bien, chacun a déjà trouvé sa place. Ces garçons semblent complémentaires, Laurent Armand est resté dans la boucle, il est consulté régulièrement par Régis Sonnes. Je suis ravi du démarrage de ce staff que je n’échangerai contre aucun autre. Enfin les recrues semblent avoir l’état d’esprit que nous attendions d’eux. Ils sont bien éduqués et très motivés à l’idée de défendre nos couleurs. La reprise rugby de jeudi s’est superbement passée, il a même fallu calmer l’ardeur des joueurs. Sur le plan sportif tous les voyants sont au vert.

Ressentez-vous autour du club les effets de la bonne saison dernière de l’Union ?

L.M: Je m’attendais à un tout petit peu mieux. Je crois que nous ressentons surtout la crise économique. Heureusement que l’on suscite beaucoup d’engouement, et le rugby et l’Union Bordeaux Bègles, mais il faut s’accrocher car c’est dur pour les entreprises. Nous sommes ravis parce que nous sommes en progression sur les abonnements ainsi que sur les partenariats, mais nous sentons que c’est difficile. Cela dit, beaucoup de clubs signeraient pour être en progression. Sur le plan de l’image sportive, un élément important vient de tomber et il n’est pas neutre. Sur les cinq premiers matchs du championnat Top 14, l’UBB va faire trois "prime time" sur Canal+Sport: contre Perpignan le vendredi soir, à Toulon le samedi soir et le samedi soir pour la réception du Stade français. C’est une belle récompense quand au jeu pratiqué mais j’ai toujours dis ma priorité, entre le beau jeu et la victoire il faut choisir la victoire, mais je continue de penser que le beau jeu emmène la victoire.

En programmant huit matchs à Chaban-Delmas vous avez franchi un nouveau palier...

L.M: Nous sommes obligés parce que ce n’est pas avec nos 3300 places assises commercialisables en tribune de face que nous pouvons vivre en Top 14. Heureusement que nous avons réalisé cette tribune derrière les poteaux de 1600 places. Chaban, c’est aussi l’outil qui nous permet d’équilibrer notre budget. C’est indispensable. Et ce qui est intéressant, c’est que le calendrier est sorti d’une telle manière que des affiches vont quand même se jouer à Bègles comme Clermont, Bayonne, Montpellier. L’intérêt des matchs est réparti.

Les discussions ont-elles été difficiles ?

L.M: Mon rôle est quand même d’expliquer à la Ligue combien c’est important pour Bordeaux mais aussi pour le rugby français car je crois savoir que sans Bordeaux, la moyenne des spectateurs aurait baissé la saison dernière. Bordeaux termine quatrième affluence française en ne pouvant jouer que six matchs à Chaban. La LNR a tenu compte de ce fait. En même temps, ce n’est plus pour moi de la délocalisation, aujourd’hui je considère que nous jouons sur deux stades. Localement, avec les Girondins de Bordeaux nous travaillons amicalement en parfaite collaboration.