Toulouse, quel orgueil !

Par Rugbyrama
  • 2012 Top 14 Toulouse Castres Fritz
    2012 Top 14 Toulouse Castres Fritz
Publié le Mis à jour
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Mené de dix unités à un quart d'heure de la fin, Toulouse a réalisé une fin de rencontre incroyable pour s'imposer devant Castres (34-27). Dominateurs dans la possession, les champions ont titre ont été pourtant contrés dans le premier acte. Le Stade reste leader. Bon bonus défensif pour le CO.

Corrigé à Clermont la semaine dernière (5-35), le Stade toulousain, leader de ce Top 14, redoutait particulièrement la venue du voisin castrais. Face au champion de France en titre, en proie à des soucis d'effectif et à la recherche d'une certaine homogénéité dans son jeu, les Tarnais avaient fleuré le bon coup, bien qu'eux aussi en manque certain de liant après leur déconvenue à Pierre-Antoine face à Lyon (6-6). Seulement, Toulouse a de l'orgueil et ne perd que très rarement deux fois à la suite. S'il en était clairement conscient, le CO en a fait la difficile expérience, lui qui a longtemps espéré réussir l'exploit dans un match débridé et incroyablement rythmé. Les hommes du duo Labit-Travers ont en effet réalisé le match quasi parfait, prenant d'entrée de jeu leurs hôtes à la gorge à la suite d'un essai chanceux de Wihongi après un poteau de Teulet (0-7, 6e) et d'une interception de Martial sur une attaque toulousaine lancée sans grande conviction (0-14, 16e). En mettant fin à trois matchs de disette, les attaquants castrais venaient de planter un premier coup de poignard dans le dos de Toulousains animés indéniablement par de bonnes intentions mais beaucoup trop approximatifs.

Des balbutiements illustrés par le manque d'automatisme de la charnière Burgess-McAlister, titularisée pour la seconde fois de la saison en championnat et qui n'a jamais réellement trouvé sa vitesse de croisière. Perturbé dans les rucks par des Castrais agressifs et omniprésents à l'image de Diarra, incapable de finir les coups, le Stade toulousain avait malgré tout la main sur le ballon. Sans jamais s'affoler, Toulouse tirait alors de son avantage sur la possession pour contraindre les Castrais à multiplier les fautes, Masoe laissant ses partenaires en infériorité pour l'ensemble de son oeuvre (39e).

Castres n'a pas su tuer le match

Une période que savaient parfaitement exploiter les Toulousains, revenus du diable vauvert en fin de première période (Donguy, 10-14, 40e) et en tout début de seconde (Johnston, 17-14, 45e). Alors que l'on pensait les Castrais sur le déclin, Caballero en remettait une couche (17-21, 49e), plongeant de nouveau le Stade toulousain dans un doute des plus profonds. Toutefois, et même s'ils prenaient jusqu'à dix longueurs d'avance (17-27, 61e), les coéquipiers de Pierre Bernard allaient payer très cher leur manque de réalisme, eux qui n'ont pas su tuer le match (52e, 64e).

Orgueilleux, Toulouse trouvait les ressources pour coiffer son adversaire sur le fil, au prix d'un terrible retour, matérialisé par deux essais de Fritz (70e) et Galan (77e). Ce dernier délivrait les siens comme face au Racing quelques semaines plus tôt. Le champion de France pouvait enfin souffler, le couperet n'étant vraiment pas passé loin. Pour Castres, en revanche, le bonus défensif était une bien maigre récompense. Le prix à payer quand on se montre frileux au moment d'achever l'ogre quand celui-ci vous en laisse la possibilité.

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