Toulouse élimine Castres au métier

Par Rugbyrama
  • Louis Picamoles - Toulouse Castres - 2 juin 2012
    Louis Picamoles - Toulouse Castres - 2 juin 2012
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Le Stade toulousain, champion en titre, s'est qualifié pour la finale du Top 14 en dominant Castres (24-15). Face à des Castrais entreprenants et décomplexés, les Toulousains ont souffert mais ont bâti leur succès sur un réalisme chirurgical.

Le Stade toulousain verra le Stade de France pour la deuxième année d'affilée. Favori de sa demi-finale, le champion en titre défendra bien son Brennus la semaine prochaine mais pour y parvenir, les hommes de Guy Novès ont souffert, même tremblé avant de prendre le large dans la dernière ligne droite, ébranlés par des Castrais décomplexés. Car s'il est un constat indéniable, c'est que cette demie aura été beaucoup plus équilibrée beaucoup le craignaient. Dans un match sans essai, le leader de la phase régulière a joué la carte de l'expérience et du pragmatisme pour s'assurer un succès salvateur et plutôt large dans la dernière demi-heure.

A la pause, Toulouse ne menait ainsi que de trois points (15-12). Et encore, cela ressemblait à cet instant à un petit miracle alors que le Stade était réduit à treize après les cartons jaunes successifs de Fritz (34e) et Matanavou (37e). Un petit miracle aussi, trois minutes seulement après une incroyable occasion d'essai manquée par Max Evans. Sur un exploit personnel, le centre écossais du CO perçait au large avant de revenir intérieur et de filer en solitaire dans l'en-but... Mais un retour inespéré de Vincent Clerc l'empêchait de marquer. Le reflet de cette rencontre, qui aura été celle des opportunités laissées en route par des Tarnais incapables de convertir leurs temps forts. En face, les Toulousains se sont appuyés sur une organisation défensive extrêmement efficace pour maîtriser les débats. Et aussi sur un Luke McAlister des grands soirs...

McAlister tue les espoirs castrais

Car Lionel Beauxis (sorti à la 51e) n'étant pas en réussite, c'est le All Black qui a rapidement ses responsabilités pour devenir le chef d'orchestre des siens, en plus du maître artilleur. Au final, un sans-faute au pied (six sur six) qui a notamment permis à son équipe de toujours prendre les devants au tableau d'affichage. C'est lui qui ouvrait le score dès la 7e avant de passer une deuxième pénalité cinq minutes plus tard (6-0). Les buteurs castrais, eux, étaient moins précis. Tour à tour, Romain Teulet et Pierre Bernard rataient les occasions de ramener leur formation à portée avant de trouver enfin la mire. Trois pénalités et un drop réussis avant la mi-temps contre quatre pénalités et un drop pour Toulouse. Et à la 47e, l'ouvreur du CO donnait même quelques frissons aux hommes de Guy Novès, chahutés durant une heure en conquête, puisque son coup de pied permettait à Castres de revenir à égalité (15-15).

Globalement dominateurs dans les zones de ruck, les Toulousains s'en remettaient donc à leur homme providentiel. Replacé à l'ouverture, McAlister réussissait deux nouvelles pénalités pour donner une avance confortable aux siens (62e, 21-15). Cela ne suffisait toutefois pas à freiner les velléités tarnaises, entrevues jusqu'au coup de sifflet final. Ce samedi, il était loin où en 2010, dans ce même Stadium de Toulouse, les troupes du duo Travers-Labit étaient totalement dépassés par l'équipe la plus titrée de l'Hexagone en match de barrage... Cette fois, le CO est tombé les armes à la main. Et c'est encore McAlister qui a tué ses ultimes espoirs (72e, 24-15). Désormais souverains, les Toulousains pouvaient même offrir une ovation à William Servat (78e) pour son ultime sortie dans la Ville rose... Avant de revoir une dernière fois le Stade de France.

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