Novès: "Toulon, un concurrent évident au titre"

Par Rugbyrama
  • Guy Novès - Montpellier Toulouse - 23 décembre 2011
    Guy Novès - Montpellier Toulouse - 23 décembre 2011
Publié le Mis à jour
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"Toulon fait peur" titre Midi-Olympique dans son édition de lundi, en préambule d’un dossier spécial. Si Guy Novès - manager général du Stade toulousain et actuel leader du Top 14 - ne baisse pas les yeux, il avoue sa méfiance. Le plus titré des entraîneurs explique les raisons de son respect.

On voit que Toulon s’impose comme la troisième force de notre Top 14, alors que le duel Clermont-Toulouse tenait jusque-là la tête. Considérez-vous désormais le RCT comme un candidat sérieux dans la course au titre ?

Guy NOVES: Je n'écarte personne de la course au titre. Ni Toulon, ni le Stade français, ni Castres, ni Montpellier ou le Racing-Metro. Ces équipes sont en train de marquer la fin de saison en Top 14 et se positionnent comme de possibles prétendants au titre. Nous avons été largement plombés cette saison, assez pour que les autres équipes se positionnent comme favoris. Aujourd'hui, Toulon est troisième mais c'est après s'être fait deux croc-en-jambe en début de saison. Et les prestations du RCT sur ces derniers mois donnent une impression plus positive que pour certaines équipes. Les deux derniers mois prêchent davantage en faveur du RCT que de Toulouse ou Clermont qui a éprouvé des difficultés pour battre l'Usap. De notre côté, nous subissons le contre-coup du Tournoi, des blessures et des vacances.

Comment analysez-vous cette montée en puissance ?

G.N: Aujourd'hui, le RCT a récupéré tout son potentiel. Des joueurs de qualités sont arrivés : Giteau n'est pas trop mal.... C'est une équipe complète dans tous les secteurs. Toulon a eu sa part d'emmerdements au début de saison avec les blessures de Van Niekerk et Fernandez-Lobbe. Mais il y a eu des choix intelligents avec un recrutement ciblé à l'étranger, le club ayant estimé qu'il ne pouvait pas toujours compter sur sa formation. Si vous faites l'apologie de Toulon, vous devez faire l'apologie du recrutement ciblé à l'étranger. Perpignan par exemple louait sa formation. Mais face à l'échec, recrute désormais à l'étranger. Le président a changé son fusil d'épaule. Quand on est confronté au Top 14, on ne peut pas lutter uniquement avec la formation. On en revient donc à Toulon : avec un recrutement étranger plus un ou deux français pour respecter le pourcentage de JIFF, le RCT devient un concurrent évident au titre : c'est une politique qui leur donne raison.

Quel regard portez-vous sur le recrutement toulonnais cette saison et sa pertinence par rapport aux saisons précédentes ?

G.N: Avant de partir, Philippe Saint-André a bien fait les choses. Avec son expérience et son recul - sachant qu'il faut toujours deux ou trois ans à partir de l'arrivée dans un club pour prendre les bonnes décision - il a ciblé les problèmes rencontrés par la formation à Toulon et il est allé chercher des joueurs à l'extérieur. Bernard Laporte s'y retrouve et continue le travail avec ses qualités. L'association de compétences amène de la valeur ajoutée.

Toulouse est toujours leader après 21 journées. Finir premier, est-ce aussi intéressant pour éviter Toulon?

G.N: Finir premier pour éviter Toulon? Je ne cherche pas à éviter qui que ce soit, je cherche à me qualifier. C'est cet objectif qui anime ma pensée. En tant que patron du sportif, je ne calcule pas qui éviter.

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