Olibeau : "Je n'ai pas envisagé la défaite"

Par Rugbyrama
  • olivier olibeau perpignan usap 2011-2012
    olivier olibeau perpignan usap 2011-2012
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Ce sera le sommet des profondeurs, le choc de la 18e journée : vendredi soir, Perpignan recevra Biarritz pour un match qui sent la poudre. Si les deux équipes sont dans des situations difficiles, l'Usap, qui jouera à domicile, a plus de pression. Le deuxième ligne Olivier Olibeau ne le nie pas.

On annonce le match de la mort ce week-end. Mais il restera huit journées après et rien ne sera définitif. En quoi est-il différent des autres ?

O.O. : C'est vrai que tout le monde appréhende cette rencontre comme si c'était la dernière de l'année... Mais il faut avouer qu'elle sera primordiale. Une victoire à l'issue d'un match abouti est indispensable. Elle permettrait non seulement de se remettre dans une dynamique positif mais surtout de gagner des points au classement et de se libérer. C'est très possible. Même si l'Usap en est au même point sur le plan comptable, ça va mieux depuis quelques semaines en ce qui concerne le comportement du groupe. Il y a eu beaucoup d'incompréhension entre nous sur le terrain auparavant et l'équipe a progressé à ce niveau.

Dans quel état d'esprit êtes-vous après le match à Montpellier ? Rassurés de la copie rendue ou frustrés de n'avoir pas pris un point ?

O.O. : Il y a deux discours dans ces cas-là. Soit on retient notre bon comportement et nos progrès depuis quelques week-ends. Soit on regarde les choses sur le plan comptable et on se dit que Perpignan a encore terminé un match avec zéro point. J'ai un peu plus tendance à penser de la dernière façon. L'essentiel pour nous, c'est de prendre des points, pas d'essayer de faire du beau jeu. Tout n'est pas négatif, ce n'est pas ce que je dis, mais compte tenu de notre situation, l'essentiel est de capitaliser un maximum.

Biarritz est dans l'urgence aussi. Quel regard portez-vous sur votre ancien club ?

O.O. : D'après ce que j'ai vu lors des week-ends précédents, les Biarrots ne sont pas à leur place eux non plus. Comme nous, ils ont connu un début de championnat difficile et le payent aujourd'hui. Comme nous, ils sont en plein doute. On l'a d'ailleurs vu la semaine dernière : lors de leur match face à Toulouse, comme durant le nôtre face à Montpellier, ce sont les équipes en confiance qui l'ont emporté. Nous avions pourtant rivalisé en terme de conquête, de possession et d'intentions.

Vous dites que Biarritz et Perpignan ne sont pas à leur place. Quelle est celle de l'Usap alors ?

O.O. : Concernant le jeu que nous produisons, nous sommes à notre place. Ce que je veux dire, c'est que si on regarde l'effectif de notre équipe, individuellement et collectivement, elle vaut mieux que sa douzième place. Avec des certitudes, on ne jouerait pas à ce niveau-là. C'est la même chose pour Biarritz. Et cela promet un match acharné vendredi. Ce sont bien le 12e et le 13e qui s'affronteront mais ce classement ne correspond pas à la valeur véritable des deux équipes.

Que signifierait une défaite pour l'Usap ?

O.O. : Je ne l'ai pas envisagée. Je ne veux même pas en parler.

Que signifierait une victoire alors ?

O.O. : Que le vent a tourné. Si on revient un peu en arrière, on se rend compte que nous aurions dû l'emporter contre le Racing-Metro (14-14, N.D.L.R.), voire même contre Paris. Nous avions perdu largement (16-35) mais avions la main sur le match pendant plus d'une heure, avant de commettre des fautes et de se plonger dans le doute. Un succès vendredi constituerait enfin un aboutissement de tout le travail effectué. Parce qu'il y en a, du travail. De l'investissement de la part des joueurs aussi. Mais il fallait une remise en question sur le plan mental. On réfléchit trop alors il faut arrêter de se poser des questions.

Le club semble avoir pris conscience assez tard de l'éventualité d'une descente. Est-ce un regret ?

O.O. : J'ai moi-même eu cette impression. Compte tenu de notre passé proche, on ne s'est pas réellement senti en danger. Et quand je dis "on", c'est au sens large. Je ne parle pas seulement des joueurs, mais aussi du staff et du président. Les discours sont longtemps restés très positifs. Si on s'était rendu compte de la situation un peu plus tôt, on n'en serait peut-être pas là... On s'en est aperçu maintenant. Le problème, c'est que les semaines passent et que notre situation n'évolue pas. A nous d'y remédier pour se sortir de ce marasme le plus vite possible.

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