Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Roumieu Bayonne Stade français
    Roumieu Bayonne Stade français
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts de la dernière journée de Top 14. Là, ils reviennent sur le froid à Clermont, les mêlées simulées lors de Toulon-UBB et le jeu retrouvé de Bayonne.

Montpellier-Perpignan: 22-11 - Vincent BISSONNET

Vendredi soir, les spectateurs du stade Yves-du-Manoir ont pu voir l'implacable différence entre une équipe en confiance et une formation plongée dans le doute. Heureusement pour les Montpelliérains. Cruellement pour les Perpignanais. Fulgence Ouedraogo et ses partenaires, auteurs d'une de leurs prestations les moins convaincantes de l'hiver, l'ont emporté avec onze points d'avance. A l'opposé, David Marty et ses coéquipiers n'ont pu ramener le moindre point en dépit d'une réaction d'orgueil et d'une domination rarement vues chez les Sang et Or cette saison. La différence entre les deux équipes a tenu dans des détails décisifs : un rebond favorable, un éclair de lucidité en plus, un brin de réussite... Pour les deux formations, cette rencontre aura servi de piqure de rappel : les Héraultais devront veiller à ne plus s'endormir sur leurs lauriers ; et pour forcer leur destin, les Catalans ne pourront pas uniquement miser sur leur coeur.

Bayonne-Stade français: 26-20. Jérôme FREDON

La vague de froid polaire touchant samedi le pays basque n'a pas eu raison des intentions de jeu bayonnaises. Lors des quarante premières minutes face au Stade français, les joueurs de l'Aviron ont fait feu de tout bois, réalisant de loin leur mi-temps la plus accomplie depuis le début de saison. Par leur prise de risques, leur volonté de faire vivre le ballon, leur débauche d'énergie dans le combat, ils ont réchauffé les cœurs des 12 061 spectateurs de Jean-Dauger frigorifiés. Un changement de philosophie imputable à Didier Faugeron. Pour le nouveau patron du sportif, cela ne fait aucun doute. Pour sauver sa tête en Top 14, l'Aviron doit passer à l'action et sortir du réducteur schéma conquête-jeu au pied. Au regard de l’enthousiasme et l'entreprise dont les joueurs ont fait preuve durant la première mi-temps face aux Parisiens avant ensuite de nettement baisser de pied, le message semble être bien passé.

Clermont-Racing: 30-13. Léo FAURE

Paraît-il que, ce week-end sur certains terrains internationaux, la rencontre n’a pas pu se tenir en raison du gel... Rien de tout ça à Clermont-Ferrand, capitale d’une Auvergne souvent raillée pour ses températures polaires. Samedi après-midi, le froid s’était bel et bien invité à la petite sauterie organisée contre le Racing-Métro 92. Pourtant, si les 17 000 personnes massées dans les tribunes ont bien failli geler sur place, le terrain, lui, se portait comme un charme. Nul besoin d’y aller par quatre chemins: "Il n’y a aucun soucis pour les joueurs. Le coup d’envoi sera bien donné, à l’horaire prévu. Le terrain est même souple", commentait l’arbitre, M. Rebollal, avant la rencontre. Souple? Le club auvergnat avait anticipé le froid et mis tous les moyens en œuvre, pendant la semaine, pour que la rencontre puisse se tenir. "Gouverner, c’est prévoir", paraît-il. Le niveau de professionnalisme n’est visiblement pas le même à tous les étages du rugby français...

Biarritz-Toulouse: 15-20. Jérôme PREVOT

Bravo aux Toulousains. Face à Biarritz, leur première mi-temps fut magnifique d'efficacité et de jeu de passes. Les hommes de Guy Novès ont en plus montré qu'ils étaient rétifs à l'idée de galvauder quoi que ce soit... Car ils n'avaient aucun intérêt immédiat à gagner à Aguiléra, où plutôt une défaite n'aurait pas vraiment menacé leur place dans les deux premiers du Top 14. Contre un BO qui joue son maintien, les partenaires de Yannick Nyanga ont été irréprochables jusqu'à défendre avec coeur alors que Biarritz faisait le forcing. Durant ces 80 minutes, ils ont montré que le championnat de France n'était pas le règne de la gestion pépère des efforts comme on le croit encore.

Toulon-UBB: 44-7. Guillaume ALBERTO

Chose rare dans le Top 14 aujourd'hui: des mélées ont été simulées lors de ce Toulon-Bordeaux-Bégles. Entre la 68e et la 78e minute de jeu plus précisément. Mais comment en est-on arrivé là ? C'est d'abord le talonneur titulaire, Rofes, qui est sorti sur blessure en début de deuxième période. Son remplaçant, Avei, a écopé d'un carton jaune à la 68e. Rofes ne pouvant plus rentrer, le staff girondin a remis le pilier Delboulbes sur le terrain pour disposer de trois première ligne. Mais aucun d'entre eux n'avait l'aptitude pour jouer talonneur d'ou les mélées simulées et l'application de la règle de la carence qui veut que l'équipe responsable des mélées simulées sorte un joueur supplémentaire. Le troisième ligne Madaule en a fait les frais et l'UBB s'est retrouvé à treize dix minutes durant. Pendant cette double infériorité numérique, les Girondins ont encaissé deux essais.

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