Toulouse, au bout du paradoxe

Par Rugbyrama
  • Luke McAlister
    Luke McAlister
Publié le Mis à jour
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Malgré deux cartons jaunes encaissés, un plus grand nombre de pénalités concédées et plusieurs franchissements et autres occasions franches castraises, le Stade toulousain a vaincu le Castres olympique grâce à un meilleur réalisme, une défense de fer et un Luke McAlister en grande réussite.

Le Stade toulousain est décidément une équipe surprenante. Bien que plus indisciplinée que son adversaire (13 pénalités concédées contre 8 par Castres), hésitante en touche (50% de réussite dans ce domaine en première mi-temps), et transpercée à de nombreuses reprises par les déménageurs castrais Joe Tekori, Chris Masoe et le soliste écossais Max Evans, Toulouse a dominé de la tête et des épaules le Castres olympique. Chahutée tout au long de la partie, la formation haut-garonnaise a toutefois dégagé une forte impression de maîtrise. Décryptage.

Une conquête chahutée

Comme mentionné plus haut, l’alignement toulousain n’a pas eu la partie facile contre l’un des meilleurs du championnat. Dans le sillage d’un Yannick Caballero décidément insaisissable, le CO a assuré une grande partie de ses prises tout en perturbant celles de Toulouse. A la fin du premier acte, le Stade toulousain avait perdu deux de ses lancers sur quatre effectués. La mire fut toutefois corrigée dans le second acte. En revanche, les Toulousains ont régulièrement été mis sous pression au sol. Dans ce match d’une grande intensité, le moindre mètre de trop effectué par le porteur de balle était instantanément sanctionné par le pressing adverse. Ainsi, Toulouse a régulièrement souffert au sol. Régulièrement, mais pas dans les moment importants. Surtout, la formation haut-garonnaise a su choisir les moments où il fallait exercer une forte pression au sol, agissant comme un seul homme. Un exemple ? juste avant la mi-temps, au moment où une vague rouge et noire déferla sur Chris Masoe pour obtenir une pénalité alors que Mr Garces venait de donner un deuxième carton jaune à un joueur toulousain (en l’occurence Timoci Matanavou). Cette pénalité permit, malgré leur infériorité numérique, de garder l’avantage au score (12-9). Redoutable.

La défense toulousaine, percutante et décisive

Plus indisciplinée que son adversaire, la formation haut-garonnaise s’est rassurée en s’appuyant sur une défense de fer, à la fois agressive et décisive. Agressive, comme l’a montré la paire de centre du deuxième acte, Fritz-David, tout simplement destructrice mais pas seulement. Elle fut aussi fructueuse, puisque c’est plaquage monumental de Yann David à la 70ème minute qui poussa les Castrais à la faute pour donner la pénalité du break (24-15). Décisive enfin, à l’image de ce sauvetage in extremis de Vincent Clerc sur le même Max Evans qui ne pu aplatir dans l’en-but à la 37ème alors Toulouse ne menait que 12 à 9. Sans ce geste décisif, le match aurait pu être tout autre...

McAlister intouchable

Enfin, comment ne pas citer la performance majuscule du All Black toulousain Luke McAlister, qui a signé un 100% (six sur six), enchaînant des pénalités toutes plus lointaines les unes que les autres... Pierre Bernard fit lui aussi l’étalage de toute sa puissance au pied, mais se montra moins précis, gêné par un vent qui souffla constamment contre lui au cours de la partie. Au final, les statistiques ne trompent pas  : 87% de réussite pour les artilleurs toulousains, contre un maigre 50% pour les buteurs castrais. Une finale se joue, et se perd, aussi sur ce point. Lionel Beauxis mérite aussi une mention spéciale pour un drop qu’il tapé tout en souplesse après un zig-zag entre deux défenseurs castrais.

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