Montpellier en mode gestion

En s'imposant sur la pelouse d'Amédée-Domenech, le MHR a remporté sa quatrième victoire à l'extérieur. Les faux pas du début de saison (trois défaites à domicile lors des huit premières journées) sont donc compensés. Et même plus. Huitièmes du Top 14, les Héraultais ne comptent plus qu'un point de retard sur le dernier barragiste potentiel, le Racing-Metro. Les voilà donc parfaitement relancés dans la course aux phases finales.

Leur efficacité à l'extérieur n'y est pas pour rien : "C'est drôle, il semble qu'on soit plus à l'aise à l'extérieur que chez nous", analyse le capitaine Fulgence Ouedraogo, dont le retour de blessure il y a quinze jours a remis son équipe dans le bon sens de la marche après la claque reçue face à Toulouse à Yves-du-Manoir lors de la treizième journée (25-45). Cette désillusion fut, sinon nécessaire, au moins salutaire pour les Héraultais. Après une très bonne série de trois victoires en trois matchs (dont deux à l'extérieur) début décembre, ils étaient tombés de très haut en s'inclinant chez eux pour ce qui était annoncé comme le remake de la dernière finale du Top 14.

Ouedraogo : "Ne pas se démobiliser"

Un mal pour un bien ? Il semblerait. "Ce match contre Toulouse a mis les points sur les -i, c'est le moins qu'on puisse dire, explique aujourd'hui le demi de mêlée Julien Tomas. Mais le groupe s'est très vite relevé. Ce n'était pas simple et il a su le faire. Nous avons prouvé que c'était passager. Après cette nouvelle défaite à domicile, aller chercher des points à l'extérieur était encore plus indispensable. Nous savons qu'il en faudra un maximum pour atteindre les barrages."

Contrat rempli, donc. Les deux prochains matchs à Yves-du-Manoir, contre le Stade français et Perpignan, seront capitaux. Mais entre temps, il faudra gérer le retour en H Cup. Les deux dernières rencontres de poule, contre Bath et au Leinster, n'auront plus le moindre intérêt comptable pour les joueurs du MHR, déjà éliminés de la course aux quarts de finale. Si un reversement en Challenge européen est encore possible (il faudrait terminer parmi les trois meilleurs deuxièmes), l'objectif principal sera de ne pas casser la dynamique : "On doit réussir à bien négocier l'interlude européen, où le groupe devrait beaucoup tourner, prévient Ouedraogo. Il ne faudra pas se démobiliser pour ne connaître face au Stade français la même déconvenue que contre Toulouse." On y revient...