Wisniewski: "J’ai rechargé le capital grinta"

Par Rugbyrama
  • Jonathan WISNIEWSKI - 05.05.2012 - Racing Metro 92 / Stade francais
    Jonathan WISNIEWSKI - 05.05.2012 - Racing Metro 92 / Stade francais
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L’ouvreur du Racing, Jonathan Wisniewski veut tourner la page d’une saison délicate entâchée d’une blessure et de relations tendues avec Pierre Berbizier. Avec un repos salutaire et une reprise anticipée, le Francilien veut retrouver les sommets. Et suivre l’exemple de Frédéric Michalak.

Certains parleraient de revanche à prendre, d’autres de l’année du renouveau. Jonathan Wisniewski, lui, préfère éviter ces formules. L’ouvreur du Racing, qui a vu son temps de jeu sensiblement diminuer la saison dernière après un exercice 2010-2011 de haut vol (de 1976 minutes à 1361 minutes l’année dernière) veut simplement "donner le meilleur de lui-même" pour la saison à venir. Il sait pertinemment que son principal concurrent, l’argentin Juan Martin Hernandez, sera occupé à croiser le fer avec les nations du Sud, Four Nations oblige, pendant trois mois. Est-ce là une chance à saisir ? Non, pas vraiment. "La chance que j’ai eu c’est d’avoir toujours été en concurrence avec des grands joueurs. C’est ce qui m’a fait progresser. Même si Juan sera absent quelques mois, Mathieu Bélie a fait d’excellents matchs l’an dernier. Je sais combien il est difficile de raccrocher au wagon quand celui-ci est parti : l’année dernière, une déchirure (aux quadriceps, contre Cardiff en janvier dernier) m’a privé de deux mois et demi de compétition. Je ne veux plus revivre cela. Voilà pourquoi je me prépare en conséquence."

Pour faire face à la concurrence et ne pas revivre les galères, l’ouvreur s’est remis au boulot. Seul. Dans son coin. Trois semaines avant ses coéquipiers, il suait sur les machines, enchaînait les sprints en côte et remuait de la fonte. Et comme toujours, les efforts sont récompensés : "Les tests physiques se sont bien passés, je me suis retrouvé dans la partie haute du classement … Le travail paye ! (rire) Plus sérieusement il était important que je fasse une bonne préparation après une bonne coupure. La dernière reprise avait été difficile, j’avais beaucoup joué et l’année suivante j’étais parti en tournée avec France A. Cette année j’ai rechargé les batteries et mon capital grinta !"

Michalak, l’exemple à suivre

Nouvelle saison, nouvelles têtes, et surtout nouveaux coachs. Wisniewski évoque Simon Raiwalui, qui prend le commandement des avants avec Patricio Noriega : "Tout le groupe a un grand respect pour lui. Il jouait encore il y a deux saisons, et est resté très proche du terrain. Quand le club a connu un épisode mouvementé, l’année dernière, il dialoguait beaucoup, avec tous les joueurs. Il connait le groupe sur le bout des doigts. L’année de la montée en Top 14, je me souviens qu’il avait toujours le mot adéquat pour rassurer chaque joueur. C’est déjà une grande qualité d’entraîneur."

Sous le regard bienveillant du colosse fidjien et de son entraîneur en chef, Gonzalo Quesada, l’ouvreur veut goûter à l’ivresse. Celle du maillot bleu. "Bien sûr que j’y pense... mais il faut rester humble. Il y a deux saisons, mon nom avait circulé en équipe de France, et je m’étais blessé au moment de partir en tournée. Je préfère garder la tête froide et travailler parce que tout va très vite". Le Tarnais n’a pas manqué de remarquer que des roulements ont été opéré par Philippe Saint-André lors de la tournée en Argentine : "J’étais en vacances, mais j’ai suivi la tournée sur des sites comme Rugbyrama. J’ai vu que Fred Michalak est revenu en forme. Je suis content pour lui car je l’ai connu à Toulouse et je l’apprécie. Mais son cas montre que grâce au travail, on peut toujours revenir. C’est un exemple à suivre pour moi". Son ancien partenaire du Stade toulousain l’a fait. Pourquoi pas lui ?

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