Laporte: "Ce sera du 50-50"

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte - Décembre 2011 - Toulon
    Bernard Laporte - Décembre 2011 - Toulon
Publié le Mis à jour
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte, refuse l’étiquette de favori pour ce match de barrage face au Racing Metro et il exhorte surtout ses joueurs à faire moins de fautes.

Sentez-vous que la pression commence à monter à la veille de ce match de barrage face au Racing-Métro ?

Bernard LAPORTE: Pas plus que d’habitude. Même si c’est un match couperet donc différent des autres mais la qualité de l’adversaire reste la même. Le Racing est une équipe costaude mais je crois que les Franciliens peuvent dire la même chose de nous. Ce sera du 50-50. C’est toujours compliqué de définir un favori.

Vous venez de passer une semaine à huis-clos, à l’abri des supporters comme la presse. C’est une première depuis votre arrivée à Toulon. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

B.L: Je ne suis pas adepte des huis-clos. Mais les joueurs en sont à leur cinquantième semaine de travail. On sent une certaine lassitude, physique mais aussi psychologique donc c’était bien de se retrouver entre nous. Nous avions perdu la finale. Il fallait se dire des choses. Il y avait besoin de ce huis-clos.

Cette défaite face à Biarritz est-elle digérée ?

B.L: Les joueurs n’ont pas quinze ans ! Ce sont des compétiteurs et lundi à l’entraînement ils avaient la rage pour réagir.

Comment avez-vous géré les jours qui ont suivi la défaite face au BO en finale du Challenge Européen ?

B.L: Nous avons fait une séance vidéo de quarante-cinq minutes le dimanche. Comme je le dis souvent aux joueurs, ce qui est important c’est de comprendre pourquoi nous avons perdu et pourquoi nous avons gagné. Ils se sont bien rendu compte que nous avons donné vingt et un points dans cette finale à cause de fautes évitables. Il s’agissait de fautes de règlement, d’énervement. On ne peut pas gagner un match en jouant dix-sept minutes à quatorze et trois minutes à treize. Même si les joueurs me disent que Yachvili aurait mérité pénalité et que nous aurions mérité de gagner, ce que je pense aussi, je leur réponds: "Mais on ne va quand même pas gueuler en ayant offert dix-huit points avant ça !". C’est comme pour Carl Hayman (suspendu quatre semaines et dont la saison est terminée, N,D,L,R). J’ai dit aux joueurs qu’il y avait des règles et que sur cette faute-là, l’arbitre aurait très bien pu mettre un carton rouge direct. Ce qui est étonnant c’est que l’arbitre n’a estimé qu’il ne méritait qu’un carton jaune et il est désapprouvé derrière. En gros on lui a dit: "vous êtes un rigolo, on va donner plus que ce que vous avez mis". C’est surréaliste ! C’est ça qui me choque mais s’il avait reçu un carton rouge sur le moment, j’aurai dit: "c’est le règlement".

Pour votre part, vous n’êtes plus suspendu…

B.L: On m’a enlevé une partie de mon métier pendant deux mois et c’était frustrant, surtout à l’extérieur puisqu’à domicile nous avions trouvé un système pour communiquer avec les joueurs à la pause. Je ne dis pas qu’un match se gagne ou se perd là-dessus mais une équipe sans entraîneur, c’est quand même bizarre.

Quelle seront les recettes pour battre le Racing Métro ?

B.L: Ne pas donner de point ! Donc ne pas faire de fautes. Si tu ne veux pas perdre, il ne faut pas donner de point, c’est déjà assez difficile comme ça d’en marquer.

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