Toulouse : La force tranquille

Par Rugbyrama
  • William Servat - 05.11.2011 - Toulouse
    William Servat - 05.11.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Il arrive que Toulouse soit froid, pragmatique. Cette victoire samedi face à Perpignan (21-17) en est la parfaite illustration. C'est surtout la preuve d'une grande équipe. Qui sait ô combien son mental sera toujours la plus forte de ses armes. De quoi apporter de la confiance avant la H Cup.

Il n'y a qu'à voir la tête de Guy Novès au coup de sifflet final. Les poings serrés, le manager toulousain se félicite des quatre points d'une victoire à l'arrachée face à Perpignan (21-17). Un succès sans essai qui permet aux Stadistes de s'installer en tête du Top 14. L'un des seuls points à retenir de ce match diront certains. A entendre les coéquipiers du capitaine Jean Bouilhou, pas si sûr...

"Cette victoire fait du bien pour le moral des troupes", estime l'entraîneur des arrières Jean-Baptiste Elissalde à la sortie des vestiaires. Loin des fondamentaux du jeu toulousain, cette victoire s'est au contraire forgée au mental. Dans le combat. C'est ce que résume le talonneur international William Servat, auteur de 80 minutes pleines pour son retour, en une phrase: "Le principal, c'est d'avoir gagné". En rajoutant, un brin ironique: "De toute façon, je ne me rappelle même pas du match".

Car il y a beaucoup de choses à revoir dans la copie toulousaine. Avec six Mondialistes tricolores présents au coup d'envoi, le XV de la Ville rose a pourtant fière allure. Mais pris à la gorge par un essai de Farid Sid dès la quatrième minute, ils semblent empruntés. Des attaques moins tranchantes, des ballons perdus en touche, des fautes de main inhabituelles plombent leur jeu. "Ça a été compliqué, concède le demi de mêlée Jean-Marc Doussain. On a des passages à vide, on commet des fautes qui ne nous permettent pas d'être sereins". Pour Yannick Bru, entraîneur des avants, ce match n'est pas "satisfaisant techniquement".

Lamboley: "Un match qui fait du bien"

Mais cette victoire dans la douleur montre à quel point le Stade toulousain peut avancer serein. Une sensation que ses joueurs marchent sur l'eau, même dans des jours de moins bien. Bref, un rouleau compresseur. Un sentiment que partage le deuxième ligne Grégory Lamboley: "Ça fait du bien de remporter des matchs comme celui-là. Dans les têtes, c'est encore mieux que d'en mettre 40". Un constat qu'il souligne depuis le début de saison: "Contre Agen, contre Lyon, la semaine dernière face au Stade français, ce sont des matchs au couteau. Et des matchs que l'on gagne..."

Des victoires qui leurs permettent de pointer en tête du Top 14 avec un bilan de 36 points en dix journées. Et une qualification pour les phases finales qui semble déjà bien avancée. Désormais, tous les joueurs ont déjà la tête à l'Europe. Et ce match au cordeau face à Perpignan est un entraînement parfait avant la réception de Gloucester. "Aujourd'hui (ce samedi, ndlr), Perpignan nous a proposé beaucoup de combat, analyse Jean-Baptiste Elissalde. C'est exactement ce que nous proposerons les Anglais la semaine prochaine". Et les Anglais sont prévenus, à Toulouse, seule la victoire est belle.

Retrouvez lundi dans Midi Olympique toutes les analyses et réactions de la rencontre entre Toulouse et Perpignan...

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