Perpignan: Olibeau dernière

L’intersaison qui s’annonce à l’USAP a tous les traits d’une petite révolution pour une équipe qui, selon l’expression consacrée, arrive en fin de cycle. Des mouvements importants au sein de l’effectif et, pour la pointe de nostalgie, plusieurs têtes historiques qui s’apprêtent à disparaître. L’un des départs les plus symboliques est celui d’Olivier Olibeau, catalan de devoir cumulant dix saisons en sang et or. Rien que ça.

Au moment de refermer le livre de sa carrière, le deuxième ligne international Olivier Olibeau qui, pour l’anecdote, n’aura connu en Bleu qu’un seul adversaire, les All Blacks, n’émet pas de regret. Plutôt un regard satisfait sur l’ensemble de son œuvre. "Je peux amplement me contenter de la carrière que j'ai eu, mais après pour arriver au niveau où beaucoup d'entre nous arrivent, il faut être toujours un peu insatisfait, en vouloir toujours plus. Moi maintenant tout est derrière moi, mais je pense sincèrement que je peux fièrement me contenter de la carrière que j'ai eu, j'ai pas mal été épargné par les blessures, chose qui contribue justement à une belle ou moins belle carrière, donc c'est vrai que je peux partir satisfait" explique le joueur sur le site internet de l’UBB, futur adversaire de sa dernière bataille.

Les vertus du travail

Une projection sur cette "petite mort" que le joueur peut aborder sereinement. Longtemps menacés par la relégation, après une entame de championnat désastreuse, les champions de France 2009 ont ensuite su promptement relever la tête. Une fin de saison en forme de rédemption, avec trois victoires et quatorze points pris lors des quatre derniers matchs qui assurent aux Catalans leur place en Top 14 la saison prochaine. "Il a fallu qu'il y ait une prise de conscience qui a été longue à venir et c'est pour cela que le groupe a mis du temps à rebondir. Mais une fois qu'une prise de conscience collective a été faite par la totalité du groupe, ça nous a permis de retravailler, d'accepter le fait d'avoir des lacunes, d'être passé à côté de beaucoup de choses, et de repartir de plus bas en retravaillant comme il faut les bases. […] A partir du moment où on a commencé à se sentir mieux dans nos prestations, à grappiller des points, ça a permis au groupe de positiver, d'aller de l'avant et de s'améliorer de semaine en semaine ce qui a donné nos résultats des deux trois derniers mois où effectivement on a pris des points partout, tout le temps, ce qui a permis de redresser la barre".

Samedi (16h15), le match à Bordeaux, lui aussi sauvé, devrait donc prendre l’allure d’une rencontre de gala. Derniers hommages aux guerriers catalans qui avaient ramené le bouclier en 2009, 54 ans après le dernier titre du club.