L. Harinordoquy : "J'ai perdu tout contrôle"

Par Rugbyrama
  • Lucien Harinordoquy Biarritz Bayonne 2011
    Lucien Harinordoquy Biarritz Bayonne 2011
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Lucien Harinordoquy, le père de l'international tricolore a tenu à présenter des excuses publiques à l'ensemble du monde du rugby. Mais l'impulsif paternel risque une peine d'emprisonnement, une grosse amende, et une interdiction d'entrée dans un stade qui peut aller jusqu'à cinq ans.

Après la colère, vient le temps des regrets. En début d'après-midi, Lucien Harinordoquy, père du troisième ligne centre tricolore, a tenu a présenter des excuses publiques pour le comportement qu'il a eu ce mardi soir lors du centième derby basque: à la septième minute du match, une bagarre éclate à hauteur des vingt-cinq mètres biarrots, alors que les Bayonnais progressaient sur un ballon porté non loin du bord de touche. En première ligne, Imanol Harinordoquy, aux prises avec Jean-Jo Marmouyet.

Voyant son fils essuyer des coups, le sang du père ne fait qu'un tour et il fait irruption sur la pelouse d'Aguiléra pour s'en prendre au flanker bayonnais. Rapidement maîtrisé par Benjamin Boyet qui le met au sol, le fautif sera ensuite raccompagné sur le bord du terrain par Benoit August. Un coup de sang qui a provoqué une véritable levée de bouclier côté bayonnais. A l'issue de la rencontre, le président Michel Cacouault parlait d'évènement "inacceptable", et a déposé en début d'après-midi deux plaintes distinctes à l'encontre du Biarritz olympique et Lucien Harinordoquy. Même Pierre Yves Revol, le président de la Ligue, déplorait cette "première dans le monde du rugby", et précisait qu'une enquête allait être menée. Une enquête qui pourrait conduire la Ligue à infliger de lourdes sanctions au BOPB. Selon les textes de la LNR, le club biarrot risque jusqu'à 46 000 euros d'amende et une suspension maximum de son stade de deux matchs.

Des excuses mais...

Rongé par les regrets, le père de l'international déclarait ce mercredi matin qu'il "avait été nul", et qu'il préparait un communiqué un peu plus tard dans la journée. Il s'est exécuté en début d'après-midi par l'intermédiaire d'un communiqué officiel diffusé sur le site internet du BOPB, dans lequel il présente ses excuses "au public présent à Aguiléra, Bayonnais et Biarrots, aux deux équipes et à leurs staffs, à la LNR et à la FFR, et au monde du rugby en général". Il a invoqué un moment de faiblesse au cours duquel il a "perdu tout contrôle", se trouvant "sous pression pour diverses raisons".

Malgré ces excuses publiques, l'intéressé risque gros : en effet, son comportement constitue une infraction aux articles 332.10 et 332.11 du code du sport, qui correspond à un "délit d'intrusion sur l'aire de compétition d'une enceinte sportive pour porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens". Selon ce texte, il encourt une peine d'un an de prison, ainsi qu'une amende de 15 000 euros. L'article 332.11 prévoit également une interdiction de stade d'une durée de 5 ans. Néanmoins, en cette fin d'après-midi, l'Aviron bayonnais, prenant en compte les excuses du père d'Imanol, a décidé de retirer sa plainte. Ce qui ne veut pour autant pas dire que les poursuites seront arrêtées : le procureur de la république pouvant, en théorie, décider de les poursuivre. Il pourrait également jouer l'apaisement, et classer cette affaire sans suite. La plainte contre le BOPB est quant à elle maintenue par le club bayonnais.

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