Bordeaux-Bègles comme un grand

Par Rugbyrama
  • Justin Purll - Bordeaux Toulouse - 23 mars 2012
    Justin Purll - Bordeaux Toulouse - 23 mars 2012
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Dans un stade Chaban-Delmas en folie, le promu girondin s'est offert le scalp du champion en titre Toulouse (18-17). L'UBB a sorti une copie de qualité, résistant en fin de rencontre aux assauts toulousains. La bande à Delpoux entrevoit le maintien. Le Stade s'est montré bien trop maladroit.

De toute façon, le Stade toulousain ne pouvait pas gagner. Enfin, il ne devait pas. Pas après cette rencontre, où il a été bousculé de bout en bout, subissant tous les impacts girondins, multipliant les fautes de mains, ne sachant pas quoi faire avec le ballon. Offensivement, le jeu à la toulousaine était resté à Ernest-Wallon. Et le stade Chaban-Delmas, chauffé à blanc par 34 000 supporters, avait bien l’intention de ne pas céder devant l’ogre rouge et noir, qui s’était déplacé en Gironde sans Thierry Dusautoir, ni Jean-Baptiste Poux et Yoann Maestri.

Mais rendons à César ce qui appartient à… l’UBB. A force de courage et de maîtrise, les hommes de Marc Delpoux ont été récompensés de leur maitrise technique et tactique. En défense, les Bordelo-Bèglais n’ont rien lâché sous les assauts toulousains, lors des quinze dernières minutes. Ils n’avaient pas l’intention de lâcher cette victoire à portée de phalanges. Tout le match, ils avaient fait la course en tête, grâce à la botte de Camille Lopez. Le jeune ouvreur avait pourtant mal débuté la rencontre, manquant deux pénalités. Mais le demi d’ouverture de l’UBB a su tourner la page, pour réaliser un 5/7 digne des meilleurs buteurs du championnat, claquant également un drop au nez et à la barbe de Lionel Beauxis, son vis-à-vis direct. Et justement, si l’un de ces deux ouvreurs jouait la semaine dernière en équipe de France, force est de constater que le rapport n’était pas du tout le même sur la pelouse de Chaban, ce vendredi soir. Lionel Beauxis a certes marqué douze points pour son équipe au pied, mais il a surtout fait preuve d’une cruelle maladresse ballon en main, commettant pas moins de cinq en-avant.

Elissalde avait prévenu

Cette semaine, sur ce même site, l'entraîneur des avants Jean-Baptiste Elissalde osait avouer que l’alignement en touche de l’UBB lui faisait peur, allant même jusqu’à déclarer que les Girondins possédaient peut-être le meilleur contre en touche. L’entraîneur des trois-quarts du Stade toulousain avait vu juste. Car le contre rouge et noir a littéralement sombré sur ce match. Jaba Bregvadze, le talonneur géorgien, entré en jeu en deuxième mi-temps, s’est offert le luxe de perdre ses quatre lancers en touche, portant à sept, le total de ballons perdus dans ce secteur. Une chose est claire, l’alignement unioniste, comme l’ensemble de l’équipe dans les autres domaines de jeu, a dominé le match. Et la transformation de Lionel Beauxis, après le dixième essai d’Yves Donguy (75ème, 18-17), passait à côté des perches. Comme quoi, il y avait une justice ce vendredi soir à Chaban-Delmas.

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