Un Bordeaux-Bègles à deux visages

Par Rugbyrama
  • Adam JAULHAC - 31.03.2012
    Adam JAULHAC - 31.03.2012
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Malgré des performances très prometteuses lors de la phase aller, l’UBB pointe, à trois journées de la fin, à seulement trois petits points de Bayonne, premier relégable. Leur avance a fondu comme neige au soleil. La faute à une incapacité récurrente à ramener des points de leurs voyages.

L’UBB est décidément une équipe atypique. L’année dernière déjà, l’équipe girondine s’était illustrée en accédant au Top 14 alors qu’elle était la dernière qualifiée du championnat de Pro D2. Tout au long de l’année, son jeu aéré et résolument offensif avait même détoné dans l’antichambre de l’élite. En début de saison, il lui permettait même, au soir de la dixième journée, alors que le club atteignait la septième place, de rêver de qualification européenne.

Un sésame auquel les Girondins pouvaient légitimement prétendre: avec neuf victoires au compteur, les hommes de Marc Delpoux ne sont pas si loin du compte. Ils en comptent même plus que Brive, Biarritz et Perpignan, des concurrents directs qui sont pourtant mieux classés.  

La différence entre l’UBB et les autres équipes ? La ténacité. Si les Bordelo-Béglais ont forcé l’admiration de tous les observateurs du Top 14 en signant de grandes victoires (victoires à Montpellier et à Bayonne, contre le Racing, le Stade français ou encore le Stade toulousain), ils n’ont pas été en mesure de ramener le moindre point de bonus défensif de leurs défaites à l'extérieur. Pas même de Lyon, il y a deux semaines, sept jours après avoir fait chuter le leader toulousain à domicile. Flamboyante à domicile, transparente à l’extérieur, voilà les deux visages de cette formation girondine. 

Leur destin en main, mais... plus droit à l’erreur

Heureusement pour eux, les Girondins recevront deux fois lors des trois derniers matchs : Agen, ce week-end, et l’Usap, lors de la dernière journée, après avoir disputé un Brive-UBB qui pourrait s’avérer électrique à Amédée-Domenech. Autre signe encourageant, la gestion habile de l’effectif par le staff. Certes, le 44-20 encaissé à Castres la semaine dernière fait désordre. Mais un simple coup d’oeil à la feuille de match indique que Marc Delpoux n’avait pas fait de cette rencontre un match capital, laissant la colonne vertébrale de son équipe au repos : Avei et Adams sont restés sur le banc, tandis que Clarkin, Chalmers, Rey et Connor ne figuraient même pas dans le groupe. Grâce à cette gestion fructueuse, l’UBB joue le rôle du coureur cycliste qui s’économise à l’approche du dernier col.

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