Ibanez: "Je suis déterminé"

Par Rugbyrama
  • Raphael IBANEZ - France Ecosse - 26 février 2012
    Raphael IBANEZ - France Ecosse - 26 février 2012
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Maintenu en Top 14 pour son retour parmi l'élite, Bordeaux-Bègles a choisi de faire appel à Raphaël Ibanez pour conduire l'équipe. L'ancien international, passé depuis consultant pour la télévision amène dans ses bagages l'Anglais Joe Worsley pour l'épauler.

Pourquoi avoir autant attendu pour revenir dans l’action ?

Raphaël IBANEZ: Parce que lorsqu’on s’est engagé pendant 15 ans sur le terrain en tant que joueur et capitaine, il était vital de prendre un peu de recul. De retrouver le rugby français après mon séjour en Angleterre, le parfum du Top 14. Il faut avoir ce recul pour endosser cette nouvelle mission. Il fallait avoir un peu plus de maturité, il fallait enfin une opportunité. J’ai une pensée pour mon club formateur, Dax, il est trop tôt pour revenir. Plus tard peut-être mais aujourd’hui je veux m’engager pleinement avec le club de Bordeaux. Sincèrement, au fond de moi, l’instinct de la compétition a toujours été là. Je vais entrer dans cette saison avec énormément d’appétit.

N’étiez-vous pas impatient d’annoncer votre engagement à l’Union Bordeaux Bègles ?

R.I.: J’ai tenu à respecter les règles dictées par la Ligue. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour nous mettre d’accord avec le président. J’avais donné ma parole quelle que soit la situation du club, et la parole donnée cela compte encore dans le rugby pro. J’y tiens, et nous allons concrétiser tout ceci parce qu’avec Laurent Marti, nous n’avons pas encore signé de contrat.

Êtes-vous conscient de la difficulté de la tâche ?

R.I.: Je suis conscient de l’énergie nécessaire pour affronter ce championnat du Top 14 très relevé. Mais les joueurs qui font partie de ce club vont vite m’identifier comme quelqu’un d’exigeant et déterminé. Si le club a su se hisser à ce niveau, c’est aussi grâce à un capitaine intelligent qui s’investit énormément sur le terrain mais aussi en dehors. Je compte m’appuyer sur Matthew Clarkin. Nous allons fixer ensemble certains objectifs.

On dit généralement que la deuxième année est la plus difficile...

R.I.: J’aime bien les clichés, ils me font sourire. C’est évident qu’on doit toujours être en éveil, concentré, vigilant, on dispose d’une pré-saison pour donner des repères précis aux joueurs mais avec le même enthousiasme, la même générosité qui émane de ce groupe, je pense que nous pouvons vivre une très belle aventure.

Vous avez suivi le parcours de l’Union, quel est votre jugement ?

R.I.: L’image du club est saine et positive, il est essentiel de la renforcer. Je suis conscient de la difficulté du championnat et des moyens économiques pour l’instant modestes dont dispose le club, mais j’ai surtout confiance en ce côté visionnaire et dynamique de notre président Laurent Marti qui se bat au quotidien pour faire grandir le club. Mais aussi dans les hommes qui vont constituer l’encadrement technique et à ce qui a fait la marque de fabrique de ce club depuis quelques années. A savoir cette capacité à séduire un public, à fédérer des gens autour du club, à porter une ambition offensive dont Vincent Etcheto sera encore le garant. En sachant qu’il ne serait pas opportun d’enfermer le groupe dans un jeu restrictif. Surtout, cette équipe a besoin de retrouver un peu plus d’équilibre pour s’inscrire dans la durée.

Vous avez parlé des sourires des joueurs de l’Union sur le terrain, que vouliez-vous dire ?

R.I.: Les sourires sur le terrain, c’est une attitude que je veux voir le plus souvent possible, et pas seulement à Bordeaux-Bègles. Aujourd’hui, la situation est tendue dans le Top 14, il y a une forme de fraicheur qui émane de cette équipe de Bordeaux qui m’a séduite. Je compte bien l’entretenir. Mon idée est de conserver cet aspect affectif entretenu dans ce groupe uni par des liens forts, en lui apportant un peu plus d’organisation dans des secteurs de jeu très précis, et donc de trouver cet équilibre pour que les joueurs continuent à prendre du plaisir sur le terrain.

Vous avez insisté sur le physique...

R.I.: Le rôle de Ludo Loustau sera encore plus essentiel. Je n’ai pas voulu lui mettre de pression, je lui ai simplement expliqué qu’il était sans doute en qualité de préparateur, l’homme le plus important du club. Parce que lorsqu’on veut avoir un jeu ambitieux et conquérant, il faut avoir des joueurs prêts physiquement.

Et sur la défense avec le recrutement de l’expert anglais Joe Worsley...

R.I.: Bordeaux est l’équipe qui a concédé le plus de points cette saison. Ce qui relève l’énorme performance de ce groupe car pour finir huitième dans ces conditions, il faut être fort. Mais nous devons trouver un certain équilibre, une meilleure alternance.

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