Goutta: "J'ai tout donné à Perpignan"

Par Rugbyrama
  • Bernard Goutta - Perpignan - 3 septembre 2011
    Bernard Goutta - Perpignan - 3 septembre 2011
Publié le Mis à jour
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Légende vivante de Perpignan, Bernard Goutta va vivre, ce samedi face à Lyon, sa grande dernière à Aimé-Giral. Séquence émotion...L'ancien troisième ligne devenu technicien a accepté de se livrer dans Midi Olympique, avec émotion et sincérité, sur dix-huit années en Sang et Or.

Samedi, face à Lyon, vous allez vivre votre dernière sortie à Aimé-Giral après dix-huit ans à l’Usap. L’émotion risque d’être forte…

Bernard GOUTTA: Sûr, ce sera un moment particulier. J’ai toujours été un serviteur de l’Usap mais je ne m’en suis jamais servi. Je suis arrivé en 1994 avec de la joie et un rêve; je vais repartir avec de la joie et j’espère le sentiment du devoir accompli.

Cette saison aura été très délicate avec une lutte acharnée pour le maintien. Vous pouvez justement le valider à 99 %. S’agit-il d’un soulagement?

B.G: Ce serait, terrible, d’être l’entraîneur qui fait descendre l’Usap. Je ne pourrais pas le supporter, c’est sûr. Cette saison est très éprouvante mais si l’équipe se maintient, la joie sera aussi forte qu’en 2009 car cela devient un exploit de rester en Top 14 comme ça l’avait été d’être champion. Ce groupe a écrit un beau chapitre de l’histoire du club. Il ne faudrait surtout pas gâcher la fin.

Il se dit que vous avez envisagé de vous retirer en cours de saison. Est-ce vrai?

B.G: Oui, avant que le manager soit démis. Après la défaite à Toulon, j’ai demandé au président Paul Goze de ne plus être à l’Usap. C’était une décision délicate mais mûrement réfléchie. Je ne me retrouvais ni dans cette équipe ni dans le travail. Ma démission a été refusée et, après, je ne pouvais plus quitter le navire.

Ressentez-vous de la frustration, de la nostalgie?

B.G: Non. Même si l’Usap est ma seconde famille, c’est le bon moment de partir. Je n’aurais pas pu faire une saison de plus… Je viens de vivre deux années difficiles. La dernière fut très éprouvante, j’y ai laissé beaucoup de gaz mentalement et physiquement. Samedi, je vais avant tout penser à ceux qui vont arrêter: Perry, Marius, Greg, Gerrie, Olivier et Rimas. J’ai joué avec ces gars et je les ai entraînés. Ce sera une petite mort pour eux… Mon premier choc avait été ma retraite de joueur. Heureusement, j’ai rebondi rapidement dans l’entraînement.

Vous allez peut-être aussi profiter d’une telle coupure pour passer plus de temps en famille…

B.G: J’ai l’impression que ma vie s’est effectivement arrêtée à l’Usap. Je ne m’occupais de rien d’autre, j’ai même parfois oublié ma famille. Dans un certain sens, j’ai été égoïste. Si j’ai un seul regret, c’est de ne pas avoir vu grandir ma fille. J’ai tout donné à l’Usap: mon corps, mon âme, ma foi…

Retrouvez dans Midi Olympique ce vendredi l'intégralité de l'interview, sur une page, de Bernard Goutta...

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