Giteau arrache le nul

Par Rugbyrama
  • Matt GITEAU - 18.02.2012 - Toulon
    Matt GITEAU - 18.02.2012 - Toulon
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Au terme d'un final au suspense incroyable, l'Australien Matt Giteau a décroché sur le fil le match nul au Stade de France grâce à une transformation en bord de touche (19-19). Les Toulonnais reviennent de loin, étant totalement défaillant en conquête. Le Stade français perd deux précieux points.

A défaut de pouvoir s’appuyer sur une conquête efficace et régulière, le RC Toulon peut compter sur ses stars. Cette fois, c’est la recrue cinq étoiles venue d’Australie, Matt Giteau, qui a fait la différence. A défaut d’être un "match winner", le Wallaby aux 92 sélections a été un "draw game maker". En clair, il a permis à l’armada varoise de rentrer sur la Rade avec deux points dans son escarcelle, à défaut d’un seul en cas de défaite bonifiée. Bombardé au poste qu’il a toujours convoité en sélection - celui de demi d’ouverture -, l’Australien a su saisir sa chance. Un changement provoqué par un demi drame, côté toulonnais, qui survint à la vingt-quatrième minute, au moment où la jambe de Sir Wilko fut prise en porte-à-faux sous le corps de son propre demi de mêlée, Sébastien Tillous-Borde. Geoffrey Messina entrait alors en jeu, et Giteau prenait les clés du camion toulonnais.

Au départ timide, celui qui fut privé de Mondial par Robbie Deans pris peu à peu ses aises, pour finir, à la manière d’un certain Luke McAlister pour son tout premier match avec Toulouse (contre l’Aviron bayonnais, où une accélération rageuse avait permis à Yannick Jauzion de marquer l’essai du bonus défensif) en boulet de canon. Dans le sillage de ses coups de reins ravageurs, le RC Toulon a suivi aveuglément sa star qui a enflammé les dix dernières minutes de cette rencontre au Stade de France, reléguant les retrouvailles entre Mathieu Bastareaud, Bernard Laporte avec le club de la capitale au rang d’anecdote. En point d’orgue, cette passe sautée et décisive adressée à Steffon Armitage, et surtout, surtout, cette transformation en coin alors que la sirène avait retentit depuis de longues minutes.


Attoub, Papé et Dupuy montrent la voie, mais...

Car si Toulon dispose de stars, force est de constater que les Varois n’ont toujours pas une conquête performante. Gros point noir de ce secteur : la touche, alors que la mêlée est irrégulière. Pas moins de sept ballons perdus par l’alignement toulonnais. Si la guerre des airs opposait les deux plus gros pourvoyeurs de ballons en touche du championnat (Pierre Rabadan pour Paris et Christophe Samson pour Toulon), elle a largement tourné à l’avantage du Stade français, qui a assuré tous ses lancers. En revanche, l’équipe parisienne s’est encore montrée trop indisciplinée pour espérer se mettre rapidement à l’abri. Une manne de pénalités qui ont permis aux Varois de rester au contact dans le premier acte, qui fit office de round d’observation.

Le second acte fut plus enlevé, avec notamment cet essai du deuxième ligne Pascal Papé qui vint conclure un bel enchaînement de passes après contact. Omniprésent dans le combat mais légèrement déconcentré par les incessantes provocations de Bakkies Botha, l’ex-Berjallien a signé une belle prestation, tout comme son pilier David Attoub, dont la performance offrit deux pénalités très précieuses à Julien Dupuy qui su régler sa mire en cours de partie. Des performances qui furent néanmoins insuffisantes pour résister à la furia australienne qui déferla sur le Stade de France en toute fin de rencontre.

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