Etcheto: "Être sérieux sans se prendre au sérieux"

Par Rugbyrama
  • Vincent Etcheto - Bordeaux begles bayonne - 2012
    Vincent Etcheto - Bordeaux begles bayonne - 2012
Publié le Mis à jour
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Comme beaucoup d’autres clubs, Bordeaux-Bègles a retrouvé cette semaine le chemin de l’entraînement. Vincent Etcheto, l’entraîneur des lignes arrières, revient pour Rugbyrama sur cette reprise et évoque les objectifs pour la saison à venir.

Comment s’est passée la reprise ?

Vincent ETCHETO: Ce fut une rentrée des classes pluvieuse, mais dans la bonne humeur ! Raphaël Ibanez a pris la parole pour expliquer aux joueurs les objectifs de la saison. Nous avons un mois de physique intense, avant de nous pencher sur le rugby et le premier match qui se déroulera très tôt, le 18 août.

Le nouveau staff a t-il pris ses marques ?

V.E.: Oui, mais cela faisait un petit moment que nous communiquons. Nous sommes d'accord sur beaucoup de choses: améliorer ce qui a bien marché et gommer les petits défauts. Pendant que les joueurs se préparent physiquement, nous (l’encadrement, ndlr.) travaillons sur les choses à améliorer hors du terrain. La tâche de Raphaël Ibanez se situe aussi à ce niveau. Il faut mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour qu'ils soient aptes à mettre en place un rugby qui a, je crois, plu et qui a été efficace puisque nous avons terminé à la huitième place.

Quelles sont les choses à améliorer en dehors du terrain ?

V.E.: Il y en a beaucoup. Nous sommes un club jeune, avec des finances moyennes nous n’allons pas répéter que nous possédons le plus petit budget: c'est comme ça. Il y a un stade qui a besoin d'être rénové mais nous avons également besoin de lieux de vie pour les joueurs. Par exemple, nous n'avions pas les structures pour recevoir les joueurs entre midi et deux, pour organiser des journées d'entraînement en continu. Il n'y a rien de révolutionnaire... Il faut que nous soyons de plus en plus professionnels tout en gardant notre marque de fabrique: être sérieux sans se prendre au sérieux.  

Tous les joueurs étaient présents à la reprise ?

V.E.: 90% des joueurs étaient présents. Ils étaient en bon état de forme. Certains souffraient de quelques lésions musculaires dues à une préparation car ils devaient suivre un programme pour qu’ils n’arrivent pas trop mal avant les tests. Les absents étaient excusés.

Ces tests physiques n’ont-ils pas été trop durs pour les joueurs après une coupure de quatre semaines?

V.E.: Ils sont habitués. Ceux qui arrivent les découvrent. Ludovic Loustau est un très bon préparateur physique. L’état de forme de l’équipe depuis trois ans et notre faible nombre de blessés le prouvent. De toute façon, les joueurs savent que cela passe par là car nous voulons pratiquer un rugby de mouvement, intense de la première à la quatre-vingtième minute. Pour cela, nous devons enchaîner les efforts donc apprendre à souffrir. Nous faisons cela à l’ancienne, avec beaucoup de courses. Nous alternons avec de la boxe et du canoë pour ne pas ennuyer les joueurs.

Quel était l’état d’esprit du groupe ?

V.E.: Super heureux. Cela fait trois ans que nous vivons ensemble. La bonne humeur était au rendez-vous, nous nous sommes raconté nos vacances. Les nouveaux savent où ils mettent les pieds. Ils ont été recrutés par rapport à leur état d’esprit et leur volonté de venir à Bordeaux-Bègles. Ils n’ont pas été surpris. Tous étaient studieux et concentrés. J’ai expliqué que cette année serait encore plus dure que la précédente car il est toujours plus difficile de confirmer. Nous ne serons plus une surprise.

L’objectif de la saison sera donc de confirmer cette huitième place ?

V.E.: La huitième place serait un exploit. Nous avons profité d’une année un peu tronquée à cause de la Coupe du monde. Nous avons été chanceux et efficaces et nous avons pris des points rapidement. Ce n’est pas de la langue de bois: l’objectif sera de se maintenir. Après, si jamais au mois de mars il y a un peu mieux que ça, on essayera de viser un peu plus haut. Il ne faut pas que l’on se trompe d’objectif. Avec du sérieux, on peut se maintenir. Mais si on se prend au sérieux, on prendra une belle claque.

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