Cotter: "Il n'y a jamais de garanties" 

Vous n'avez pas joué depuis trois semaines. Est-ce un avantage, notamment sur le plan physique ?

Vern COTTER: Les Toulonnais, eux, disputent des matchs couperets depuis trois semaines. Je pense que cela les aide pour préparer la demi-finale. De notre côté, nous sommes un peu dans l'inconnu pour anticiper un match qui s'annonce rugueux. En ce sens, je trouve que Toulon possède un avantage en termes de dynamique. Je parle par expérience car nous avons connu cela il y a deux ans quand nous avons été champions.

Quelle sera donc la clé pour votre équipe ?

V.C.: Si nous n'abordons pas bien le début de rencontre, cela peut devenir très difficile... Il nous faudra beaucoup d'enthousiasme et de prises d'initiative. C'est ce qui compensera un peu de déchet logique dû à notre manque de compétition ces dernières semaines.

L'an passé, vous avez été battus par Toulouse en demi-finale. Qu'est-ce qui a changé depuis ?

V.C.: L'an dernier, notre équipe était en fin de cycle. Après avoir remporté un titre de champion de France, les joueurs pouvaient penser qu'une demie, c'était déjà suffisant. Là, ils ont retrouvé le goût et l'envie d'aller au bout. Les deux saisons ne se ressemblent pas du tout.

Votre succès sur Toulon en demi-finale en 2010 vous offre-t-il certaines garanties ?

V.C.: Cela fait longtemps que je suis dans ce métier et je sais qu'il n'y a jamais de garanties. Contre Toulon, ce sera du 50-50. C'est une belle équipe, qui possède des joueurs parmi les meilleurs du monde. Ce sera donc un très gros match. On veut maîtriser tout ce que l'on peut maîtriser. Après, il y a des choses qui nous échappe : le temps, l'arbitrage, les blessures... Nous l'avons connu contre le Leinster en demi-finale de H Cup en perdant deux joueurs en début de match. Il faut juste savoir s'adapter le plus vite possible.