Galthié: "Castres travaille bien"

Par Rugbyrama
  • Fabien Galthié - mars 2012
    Fabien Galthié - mars 2012
Publié le Mis à jour
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Choc à Pierrre-Antoine samedi : Castres reçoit Montpellier pour la revanche du barrage de l'an dernier, qui avait vu le MHR s'imposer 18-17 chez les Tarnais. Mais l'enjeu va bien au-delà car le vainqueur de ce match entre le quatrième et le cinquième fera un bond en avant vers la quatrième place.

Comment abordez-vous ce match à Castres ?

Fabien GALTHIE : On sort d'une semaine durant laquelle les garçons ont été ménagés et on vient à peine de récupérer Mamuka (Gorgodze, N.D.L.R.) et François (Trinh-Duc). L'équipe a été dans un faux rythme pendant quelques temps... Alors faut-il en retenir que cela a permis de régénérer le groupe ou plutôt qu'il a, du coup, été difficile de maintenir une certaine pression psychologique ? On se pose ce type de questions au moment de se déplacer chez un adversaire qui est régulièrement qualifié pour les phases finales et qui aura l'avantage de jouer à domicile. Force est de constater qu'il y a beaucoup d'arguments en faveur des Castrais avant cette rencontre.

Ce match est-il un huitième de finale officieux en vue de la quatrième place, synonyme de barrage à domicile ?

F.G. : Si le CO gagne, il fera un grand pas vers la qualification. Si nous gagnons, nous ferons aussi un grand pas. Pour le perdant en revanche... Rien ne sera perdu mais tout restera à faire.

Dans la préparation du match, vous appuyez-vous sur le barrage remporté à Pierre-Antoine en mai dernier (18-17) ?

F.G. : Le sport, c'est avant tout le présent. Castres a gagné chez nous cette année (21-16), nous avions gagné là-bas en quart de finale (18-17), et avant cela, nous y avions perdu lors d'un match à cinq essais à quatre (29-43)... C'est une équipe qui nous pose de réels problèmes chaque fois qu'on l'affronte. Mais il ne faut pas s'appuyer sur les matchs déjà disputés. Le sport, c'est avant tout la capacité à évacuer le passé et à s'ancrer dans le présent. On regarde surtout ce qu'ils font maintenant pour préparer cette rencontre.

Justement, comment jugez-vous cette équipe castraise ?

F.G. : Ils ont eu un passage difficile, notamment quand ils ont concédé le match nul à domicile contre Lyon (6-6), mais ils répondent toujours présents. Ils recevront quatre fois lors des six dernières journées alors ils bénéficient d'un calendrier favorable. Ils sont cinquièmes, mais ne comptent qu'un point de retard sur nous. Ce n'est pas une grosse écurie comme Toulouse, Clermont voire Toulon, qui sont monstrueux, mais ils travaillent bien. Leur jeu est bien construit. C'est une équipe qui peut battre n'importe qui chez elle : sur son terrain, elle a mis trente points au Stade toulousain. 

Le MHR a remporté cinq matchs à l'extérieur cette saison, mais aucun face à une équipe du haut de tableau. Que lui manque-t-il pour y parvenir ?

F.G. : Il peut manquer plusieurs choses : le talent, la dimension psychologique et la dimension stratégique à un instant T. Ces trois paramètres font qu'à la fin, il peut nous manquer des points. Mais il ne faut pas être présomptueux et rester lucide. On n'a pas oublié d'où on vient, ni notre début de saison. On ne peut pas se métamorphoser du jour au lendemain. Le MHR a évolué et effectué de grands progrès mais on ne peut pas tout changer si vite.

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