Gros pas en avant pour Castres

Les lendemains de campagne européenne sont souvent difficiles à digérer, surtout après un échec. En perdant pour le deuxième week-end consécutif, sans le point de bonus défensif, les Clermontois ont très certainement tiré un trait sur la première place du Stade toulousain, confortée à Toulon. Mais l'essentiel était assurément ailleurs pour les Auvergnats, qui avaient largement remanié leur effectif. Et si l'opération comptable est nulle, force est de constater que les hommes de Cotter ont proposé un beau rugby, durant les trente premières et dernières minutes, avec notamment un jeu de mouvement orchestré par leurs iliens, Nakaitaci, Murimurivalu et Sivivatu, qui a d'ailleurs abouti sur deux beaux essais de Sivivatu (53e) et Murimurivalu (68e), ce dernier étant véritablement d'anthologie (68e). Pas toujours efficaces avec un alignement imprécis sur certains moments importants, ils n'ont pu concrétiser comme ils auraient dû avec une possession largement à leur avantage, tout comme la mêlée fermée. Et avec quelques errements en défense, tout cela s'est payé très cher.

Teulet, Monsieur 3010 points !

Parce qu'en face, Castres a connu vingt minutes fastes. Dix avant la pause et dès le retour des vestiaires. Si Romain Teulet n'avait pas tardé à franchir le cap des 3000 points sous le maillot castrais (3010 au total), record mondial (3-0, 4e), ses coéquipiers se sont quelque peu endormis avant de se montrer plus agressifs dans les phases de combat. Une révolte qui a eu le mérite de les faire virer en tête, Bernard distillant les ballons d'essais devant l'en-but clermontois, pour Diarra (10-7, 34e) puis Evans (17-7, 40e). Une tendance confirmée dès la reprise avec une nouvelle réalisation de Martial (24-7, 44e) et de Teulet au pied (27-7, 48e) face à des Jaunards réduits à quatorze après l'exclusion temporaire de Radosavljevic (38e). Ensuite, les Tarnais ont beaucoup subi, physiquement moins bien que des Clermontois qui manqueront néanmoins de maîtrise, passant de fait à côté du bonus défensif.

Pour Castres en revanche, les barrages se rapprochent à grands pas d'autant que le CO pourrait être qualifié dès ce samedi soir en cas de défaite du Stade français. Mais quoi qu'il en soit, les hommes du tandem Labit-Travers auront l'occasion la semaine prochaine de parachever l'édifice face à Bayonne pour la troisième qualification consécutive. Et pourquoi pas à domicile.