Elhorga : "C'était horrible à vivre"

Par Rugbyrama
  • Elhorga - Bayonne - Juillet 2011
    Elhorga - Bayonne - Juillet 2011
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Après une grave blessure au genou et plus de sept mois d'absence, l'arrière international de Bayonne, Pepito Elhorga, est opérationnel pour la réception capitale d'Agen samedi. Pour notre site, il se livre sur ses difficultés à traverser cette période d'inactivité et son envie de continuer à jouer.

Après votre rupture des ligaments croisés du genou gauche, vous êtes de retour et opérationnel pour les deux dernières journées du championnat. Comment vous sentez-vous ?

Pepito ELHORGA : Comme un jeune de vingt ans. Après sept mois et demi d'absence, j'ai des fourmis dans les jambes. En tout cas, j'ai bien récupéré de mon opération. Au niveau du genou, tout va très bien. Malheureusement, il ne reste que deux matchs et ce sera délicat d'avoir du temps de jeu mais j'aimerais faire quelques minutes.

Comment avez-vous vécu toutes les difficultés traversées par votre club durant votre absence ?

P.E. : C'était très dur. J'ai eu un sentiment d'impuissance durant ces sept mois en tribunes. Tu vois tes coéquipiers galérer sur pas mal de matchs et ce sentiment d'impuissance, c'est horrible à vivre. Disons que la saison a été un peu particulière. Il y avait un effectif qu'il n'y a jamais eu à l'Aviron et inconsciemment, on s'est vu très bien en début de parcours. On voulait jouer les premiers rôles mais l'équipe s'est un peu plantée. Maintenant, on se bat pour le maintien et vu notre situation, nous n'avons plus le droit à l'erreur.

Personnellement, en tant que cadre, quelle a été votre attitude durant ces sept mois ?

P.E. : J'ai essayé de faire quelques déplacements avec les joueurs pour rester constamment au contact avec eux, pour échanger, voir ce qui n'allait pas au sein du groupe. J'ai tenté d'apporter un plus et c'était aussi une manière de connaître les nouveaux. Joe (Rokocoko, N.D.L.R.) ou Neemia (Tialata, N.D.L.R.), je les avais déjà croisés mais je ne les connaissais pas trop. Cette démarche m'a permis de reprendre en ayant l'impression de les avoir côtoyé.

Vous disiez que vous aurez sans doute peu de temps de jeu en cette fin de saison. Si vous n'êtes pas dans le groupe, quel sera votre rôle ?

P.E. : Je tenterai de motiver mes partenaires. Je l'ai dit, j'ai toujours été à leur contact et même si je ne fais pas les deux derniers matchs, j'essaierai d'aller aux mises au vert, de discuter, de rigoler avec mes coéquipiers. J'ai envie d'être en permanence avec eux. Au-delà, je regarde un peu aussi les vidéos de nos adversaires et si je peux apporter quelques conseils, je le fais.

Êtes-vous confiant en vue du maintien ?

P.E. : Oui, plutôt. Ce ne sera pas simple et il y a déjà eu plusieurs matchs qui auraient pu nous permettre de nous sauver mais nous avons loupé le coche. De plus, nous recevons une équipe agenaise qui n'est pas encore mathématiquement sauvée mais il me semble qu'il s'est passé quelque chose ces derniers temps. La première victoire à l'extérieur de la saison, à Lyon, a fait du bien. Elle a apporté de la confiance.

Agen est un club que vous connaissez bien pour y avoir longuement évolué. Avez-vous suivi de près l'actualité des derniers jours en Lot-et-Garonne ?

P.E. : Forcément. Je sais qu'il y a eu cette mise à l'écart de Christian (Lanta, N.D.L.R.) et Christophe (Deylaud, N.D.L.R.) mais on sentait depuis quelques jours qu'il allait se passer quelque chose. Je ne sais pas trop quoi en penser mais je sens que ce sera du coup encore plus dur. Si cela s'est passé comme ça, c'est que les Agenais ont senti qu'il y avait peut-être un coup à faire à Bayonne. C'était un peu délicat comme situation pour le duo d'entraîneurs qui sera à la tête de l'Aviron la saison prochaine. Mais de toute façon, cette semaine, nous nous sommes plutôt penchés sur notre jeu. Nous avons connu assez de soucis cette saison pour ne pas s'occuper de ceux des autres.

A 34 ans, vous arrivez en fin de contrat au terme de cet exercice. Que ferez-vous à l'intersaison ?

P.E. : Moi, il est clair que je veux effectuer une dernière saison. Je m'en sens capable. L'envie et les jambes sont là. Même si je n'ai pas été épargné par les pépins cette saison, je me suis donné tous les moyens pour revenir en forme et faire une ultime année. Si c'est avec Bayonne, tant mieux. Sinon, ce sera ailleurs.

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