Brive, la peur du vide

Par Rugbyrama
  • Shane Geraghty - Racing Brive - 14 avril 2012
    Shane Geraghty - Racing Brive - 14 avril 2012
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La lourde défaite contre le Racing-Metro samedi (40-19) est la première du genre pour Brive. Avec une fin de calendrier qui les verra se déplacer à Clermont, recevoir Bordeaux, et aller à Toulouse, Ugo Mola doit trouver comment panser les plaies de son équipe. Sans oublier le Challenge européen.

Il faut bien une première à tout. Les Corréziens n'avaient jamais encaissé autant de points. Quarante, tout rond. Les Brivistes ont craqué face au Racing-Metro (défaite 19-40). Cette équipe est pourtant la troisième meilleure défense du championnat. Avec dix point de bonus défensifs obtenus en quinze défaites, elle est même la plus grande bénéficiaire du Top 14 sur ce plan. Il n'en a pas été question samedi après-midi sur la pelouse d'Yves-du-Manoir. Et cette lourde défaite intervient peut-être au plus mauvais moment, dans le sprint final. Ugo Mola, l'entraîneur briviste, se montre fataliste: "On savait qu'on allait craquer tôt ou tard. Voilà c'est fait. Les jours où on est moins en éveil, nous n'avons pas la même marge de manoeuvre que les autres."

Et les poursuivants se rapprochent dangereusement. Si Bordeaux-Bègles a perdu, ce n'est pas le cas de Bayonne et Perpignan, vainqueurs respectifs de Biarritz (25-10) et Toulouse (24-19). Les Catalans doublent même les Corréziens au classement, et prennent deux points d'avance. "On ne va pas tout remettre en cause à la 23e journée parce qu'on va de nouveau être vus comme les malades du Top 14. Dans ces cas-là, il y a deux écoles, ceux qui se plaignent et ceux qui réagissent. Je fais confiance à mon groupe pour choisir la deuxième solution." Avec un point d'avance sur Bordeaux qu'ils vont recevoir lors de l'avant-dernière journée (le 5 mai), et quatre sur Bayonne, il vaut effectivement mieux choisir pour les Brivistes la deuxième solution.

"Les espoirs seront là, jusqu'à la dernière goutte de sang"

Le CABCL, pour réagir et éviter la relégation, cherchera donc à se rassurer en s'appuyant sur ses points forts, la défense bien sûr même si elle a craqué samedi, ou encore la mêlée fermée, l'une des plus efficaces de l'élite. La mêlée, une des armes qui a aussi permis à Brive de se qualifier pour les demi-finales de la Amlin Challenge Cup. La victoire en quart, contre les Scarlets (15-11) il y a une semaine, apparaissait ainsi comme une bouffée d'air frais. Mais Ugo Mola en doute: "Il reste trois journées et on a, je ne sais pas s'il faut dire heureusement ou malheureusement, une demie de Challenge à disputer". Car outre ce rendez-vous européen et la réception de l'UBB en championnat, ses hommes devront aussi se déplacer à Toulouse, dès samedi, puis à Clermont, lors de l'ultime journée de Top 14. "On a des échéances chez les deux plus gros, le premier et le second, clarifie Mola. Donc il faudra faire preuve de courage, d'application pour être en mesure de rivaliser."

Une chose est certaine: en cas d'égalité avec Bayonne à la dernière journée, les Corréziens seront sauvés, à la faveur des résultats entre les deux clubs: "Les espoirs seront là jusqu'à la dernière minute, et la dernière goutte de sang (sourires)", assure Mola. Et si son équipe se sauve, il pourra alors dire "heureusement".

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