Aimé-Giral, le défi bayonnais

L'enjeu tuera-t-il le jeu samedi à Perpignan ? C'est la question que tout le monde se pose. Après la rencontre sous très haute tension du week-end dernier entre Bayonne et Brive (19-12), cette 22e journée s'annonce encore une fois cruciale pour l'Aviron bayonnais et pour son adversaire, l'Usap. Respectivement treizième et douzième, les deux clubs pourraient échanger leurs places suite à ce rendez-vous. En effet, s'ils parvenaient à s'imposer, les Bayonnais sortiraient de la zone de relégation et c'est l'Usap qui y plongerait.

Mais gagner à Aimé-Giral n'est pas une tâche aisée. Pour accomplir l'exploit, l'entraîneur des Ciel et Blanc, Didier Faugeron, a tout d'abord insisté sur la nécessité de "répondre au défi physique que vont proposer les Catalans". Il a également prôné la discipline: "Aimé-Giral, c'est d'abord une histoire de comportement'. Il est vrai que les Bayonnais ne sont pas les meilleurs dans ce domaine avec une moyenne de vingt fautes par match dans la première partie de la saison et un total de douze pénalités concédées lors de la dernière rencontre. "Si on pouvait passer sous les dix fautes ce serait très bien" a souhaité Didier Faugeron dans une interview publiée sur le site internet de Bayonne.

Faugeron: "Nous ne sommes pas décramponnés"

La consigne est d'ailleurs valable pour tous les matchs à venir: "c'est notre principal défaut en ce moment, on offre des points sur un plateau à nos adversaires" a déploré l'entraîneur. Arrivé au club en décembre dans le sillage de Jean-Pierre Elissalde pour entraîner les lignes arrières, Didier Faugeron a pris la tête de l'équipe le 15 janvier dernier. Depuis, il s'est évertué à sortir les Basques de la zone rouge. D'abord tombé à la dernière place du classement (à la suite de la défaite face à Toulon 50-10, lors de la 16e journée), l'Aviron bayonnais a fini par relever la tête. Le club se maintient à l'avant-dernière place depuis trois journées sans jamais se laisser distancer par le douzième, à la grande satisfaction de l'entraîneur qui a souligné que l'équipe a encore son destin entre les mains. Et ce n'est pas la rencontre contre Perpignan qui va le faire trembler: "La pression ne change pas. Depuis trois mois, elle est la même". Ou comment vivre avec une épée de Damoclès constamment au dessus de soi.