La Rochelle : Une autre dimension

Par Rugbyrama
  • romain talès la rochelle 2010
    romain talès la rochelle 2010
Publié le Mis à jour
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La performance du promu rochelais, vainqueur de Castres (22-17) samedi, n’a pas manqué d’étonner. Le groupe maritime, resté stable depuis plusieurs saisons, a démontré une précieuse force collective mais devra parfaitement gérer la suite de sa saison pour continuer sur cette voie.

Quelle entrée en matière ! Pour son retour en Top 14, le Stade rochelais s’est tout simplement payé la tête d’un barragiste du dernier championnat. Une victoire convaincante face à Castres et voilà le club maritime à un niveau auquel il n’était pas forcément attendu. Loin de là. Et c’est d’ailleurs peut-être la principale force des joueurs rochelais. Ceci peut en tout cas expliquer en partie le premier succès de la saison, selon le demi de mêlée Benjamin Ferrou : "Cela peut être aussi un effet de surprise, les Castrais ne s'attendaient peut être pas à une telle opposition, à autant de résistance". En effet, lui et ses coéquipiers ont démontré une cohésion aussi étonnante que précieuse. "On a mis l'arme essentielle pour gagner ce match, le cœur. Cela fait un moment qu'on l'a. Je savais qu'on allait être présent dans le combat". Même si les hommes de Serge Milhas et David Darricarère ont été fortement secoués en mêlée, ils ont en partie construit leur victoire sur leur domination dans le petit périmètre.

Les ressources insoupçonnées du groupe maritime trouvent leur explication dans les saisons précédentes et les déceptions accumulées pour un effectif qui a très peu évolué… "Cela a été tellement long sur les quatre dernières années. On arrive à se qualifier en demi-finale d'accession de Pro D2 à chaque fois. On échoue et ce n'est que la quatrième année qu'on y arrive". Aujourd’hui, les Rochelais en récolte les fruits. "C'est un groupe qui se connaît, qui travaille ensemble depuis de nombreuses années, assure Ferrou. On est une dizaine de joueurs, cela fait six ans que l'on est là, le reste trois ou quatre ans, il y a très peu de mutations. On a eu très peu de temps pour travailler, avec la finale de Pro D2, un Top 14 qui reprend plus tôt, on avait un mois pour se préparer et si on n'avait pas eu cette cohésion au départ, on n'y serait pas arrivé".

"Maintenant, l'effet de surprise est passé"

Mais si La Rochelle a étonné lors de la première journée, tout le monde est conscient que dorénavant, les prochains adversaires seront prévenus. "Maintenant, l'effet de surprise est passé, il va falloir trouver autre chose. On sait que cela va être dur de reproduire l'effort tous les week-ends…", prévient Ferrou. En effet, les Rochelais sont encore loin, très loin, d’avoir fait le plus dur, sur le chemin du maintien. Les promus le savent parfaitement : "C'est encourageant mais c'est un premier match, tempère le demi de mêlée. C'est un championnat qui va être long, les 80 minutes sont passées très lentement par rapport au Pro D2".

Du coup, les Maritimes devront gérer leur saison à la perfection. "On a un effectif qui n'est pas comme celui des autres écuries, il va falloir cibler nos matchs, reproduire le même effort à la maison continuellement pour arriver à grappiller le maximum de points, explique Benjamin Ferrou. Si on peut faire un petit coup à l'extérieur, on ne sait jamais. Il y a un amalgame à trouver entre la récupération, les matchs à gagner impérativement. Il va falloir gérer tout ça, se servir des erreurs des autres promus... Cela ne va pas être évident". En effet, s’ils sont bien partis dans l’exercice 2010-2011, il est certain que les Rochelais n’auront pas beaucoup de droit à l’erreur. Mais, à coup sûr, ils ont les moyens de se maintenir dans l’élite. Et ça, ils l’ont prouvé à ceux qui en doutaient encore.

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