Toulon mise son tapis

Perdre sur la pelouse du champion d'Europe n'est une infamie en soi. Pourtant, la claque reçue à Ernest-Wallon a du mal à passer dans les rangs toulonnais. Et notamment au niveau de la présidence. Mourad Boudjellal a fait comprendre à ses troupes que le vase n'était pas loin de déborder après un mois d'octobre marqué aussi par la leçon reçue au Munster en Coupe d'Europe. Jamais, depuis le début de la saison, le RCT n'avait enchaîné deux défaites consécutives et il va se présenter à Aimé-Giral avec trois revers de rang. Une série inquiétante que Joe Van Niekerk et ses coéquipiers doivent stopper avant la trêve internationale. Une victoire chez les vice-champions de France permettrait de justifier l'impasse toulousaine et calmerait les remous qui font trembler l'équipe depuis le retour d'Irlande. "Il faut prendre des points" reconnaît Felipe Contepomi dans Midi Olympique, "Nous venons de perdre trois matchs et la victoire doit devenir à nouveau une habitude."

Le retour des cadres

Toulon a donc préparé son coup en partant en stage à Canet-en-Roussillon, à seulement quelques kilomètres de Perpignan. Rejoints par les cadres de l'équipe (Van Niekerk, Suta, Smith, Mignoni, Bruno), les Toulonnais ont passé quatre jours à tenter de comprendre ce qui ne fonctionne pas en ce moment dans les rangs varois. La mobilisation générale a été décrétée par le président Boudjellal qui a décidé de passer ses troupes en revue avant ce match à Perpignan. Un déplacement à Canet, initialement non prévu, qui ne s'annonçait pas comme une visite de courtoisie. Absent à Toulouse, il comptait bien énoncer quelques vérités et fixer des ultimatums à ses joueurs. Des entretiens individuels ont été programmés à la hâte. Certains, peu en vue depuis le début de la saison, devraient alors comprendre que le président pourrait encore faire appel à des jokers pour renforcer son équipe. Ce dernier a d'ailleurs parlé de casting. Et tant pis, pour ceux qui n'ont pas su saisir leur chance jusqu'à maintenant.