Montpellier, c'est renversant !

Par Rugbyrama
  • 2011 Top 14 Montpellier Mamuka Gorgodze
    2011 Top 14 Montpellier Mamuka Gorgodze
Publié le Mis à jour
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Vainqueur du Racing-Metro 26-25 grâce à une pénalité de Bustos-Moyano à la 79e minute de jeu, Montpellier s'est qualifié pour la première finale de son histoire. S'ils menaient 23-6 à la 50e, les Héraultais se sont fait peur en deuxième mi-temps, en raison de leur indisicipline notamment.

Incroyable... Il n'y a pas d'autre mot. Menés 23-25 à la 79e, après avoir compté 17 points d'avance à la 51e minute, on croyait les Montpelliérains enfin stoppés. Mais non, une énième pénalité de Bustos-Moyano à une minute du terme de la rencontre en a décidé autrement. Qui arrêtera le MHR cette saison, cette équipe promise à la lutte au maintien en début d'exercice, qui n'avait jamais disputé de phases finales de son histoire ? Il n'existe aujourd'hui qu'une possibilité : le Stade toulousain, club le plus titré de l'hexagone. Un choc rendu inédit pour des Héraultais qui, après avoir glané un succès bonifié et décisif contre Toulon lors de la 26e journée, puis une victoire sur le terrain de Castres en barrages, ont vu encore plus grand. Ce samedi, ils ont logiquement battu la Racing-Metro, indiscutable second de la phase régulière, au Vélodrome de Marseille pour s'offrir une place en finale du Top 14 au Stade de France. Inimaginable il y a quelques mois pour un groupe sublimé par l'arrivée à sa tête du duo Galthié-Béchu l'été dernier.

Le premier tournant du match est en fait intervenu à la 33e minute, quand Aliki Fakate, le deuxième ligne du MHR, s'est proposé à hauteur au ras du regroupement sur les 45 mètres adverses. Quand après une course en solitaire, il a fixé le dernier défenseur et servi Sylvain Mirande pour le premier essai (13-6). Jusque-là, la domination territoriale était à mettre au crédit du Racing. Les dix premières minutes avaient même été totalement à l'avantage des Franciliens. Étouffés, les Héraultais subissaient les contacts et les relances de Fall, par ailleurs excellent, ou de Saubade, et ne parvenaient pas à sortir de leur camp. Oui mais les hommes de Pierre Berbizier, malgré quelques séquences impressionnantes, ont manqué de réalisme (deux pénalités et un drop ratés par Winiewski) avant la pause.

La remontée inutile du Racing

Ce manque d'efficacité a plongé les Racingmen dans le doute, comme en témoignaient les en-avant de Steyn (17e, 31e) ou Cronje (35e) sur des ballons faciles. Et leurs adversaires ont parfaitement géré leur premier acte. D'abord en scorant sur chaque intrusion par Bustos-Moyano (13e, 19e). Puis avec cet essai de Mirande. Plus rapides et plus entreprenants avant la pause, ils auraient pu alourdir leur avantage sans un retour héroïque de Bobo (38e) sur Ouedraogo qui filait dans l'en-but. A cet instant, on aurait même eu tendance à dire que le Racing, en revenant mené 6-13 aux vestiaires, s'en tirait plutôt bien. C'est dire si le pragmatisme du MHR était redoutable... Et que dire de l'entame du second acte ? Il n'a fallu qu'une poignée de secondes pour voir Trinh-Duc s'échapper le long de la ligne de touche et offrir le deuxième essai à Santiago Fernandez (41e). La transformation en coin de Bustos-Moyano tendait à prouver qu'il ne pouvait pas arriver grand-chose aux Héraultais (20-6)...

Non, rien ne pouvait atteindre le MHR. Pas même deux infériorités numériques après les cartons jaunes de Rofes à la 15e et de Trinh-Duc à la 61e. Pas même la remontée fantastique de Racingmen revigorés par l'entrée de Durand dans l'ultime ligne droite et qui ont réussi l'exploit de reprendre l'avantage au score à cinq minutes de la fin du match grâce à trois essais. D'abord celui de Bobo (53e), puis celui de Wisniewski (61) et enfin celui de Qovu (75e). Non, rien ne pouvait faire chuter ce Montpellier-là... Pas même la tentative de drop de Wisniewski pour le succès après la sirène. L'énorme sensation de ce Top 14 2010-2011 traînera sa fraîcheur et son jeu sans complexe jusqu'au stade de France. Et ça, les Héraultais ne le doivent à personne, si ce n'est à eux-mêmes et à leur duo d'entraîneurs !

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