Bru : "La régularité de notre saison"

Par Rugbyrama
  • yannick Bru - Toulouse - finale 2011
    yannick Bru - Toulouse - finale 2011
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Alors qu'il a remporté son deuxième Brennus en tant qu'entraîneur en quatre ans d'exercice, Yannick Bru, le spécialiste des avants du Stade toulousain, se félicite du niveau atteint par son équipe ces derniers mois et indique que le revers au Leinster, en H Cup, "a ouvert de nouvelles perspectives".

Quel a été votre sentiment au coup de sifflet final ?

Yannick BRU : C'est évidemment le soulagement qui a prédominé. Nous sommes passés par tellement d'états d'émotion durant ce match. J'étais vidé, soulagé de l'avoir emporté et de pouvoir évacuer la pression.

Comment expliquer votre manque de réalisme malgré votre domination ?

Y.B. : Au niveau de l'occupation, on a dû battre tous les records de statistiques. Mais je crois que Montpellier avait jeté des sorts magiques sur le buteur de ses adversaires en phases finales (sourires). Notre maladresse au pied ou à la main dans les zones de marque a été assez incroyable. Mais je suis heureux du dénouement en notre faveur. Cela a prouvé que l'on n'était pas là par hasard. Je regrette juste certains choix en début de match. Nous avons eu trois avantages que nous avons joué... Avec plus de rigueur, nous aurions pris les points. Là, sans concrétiser, nous avons permis aux Montpelliérains d'exister mentalement. Mais sans rien enlever à leur performance, ils attaquent une fois en première mi-temps et ils inscrivent un essai. Notre victoire est quand même méritée. Elle récompense la régularité de notre saison.

Est-ce que ce sont vos remplaçants qui ont fait la différence ?

Y.B. : Le banc a parachevé l’œuvre et le travail de sape des autres. Mais j'ai aussi une grosse pensée pour les joueurs qui n'étaient pas dans le groupe comme Shaun Sowerby, Sylvain Nicolas, Grégory Lamboley ou Yoann Montès. Ce qu'ils ont apporté à l'équipe, dans l'ombre, est énorme.

Vous avez beaucoup insisté dans l'axe et êtes souvent tombés dans l'entonnoir montpelliérain. Pourquoi ?

Y.B. : Nous savions que Montpellier marquait beaucoup d'essais en contre ou sur des interceptions. Face à leur défense qui montait en inversé, nous sommes revenus dans l'entonnoir parce que nous avions décidé de taper là avec force plutôt que de se fragiliser sur les extérieurs. C'est aussi dû au fait que notre charnière a subi beaucoup d'émotion. Mais c'est un match qui va par exemple faire grandir notre jeune demi de mêlée. Et je tiens à préciser que Jean-Marc Doussain a réalisé une saison extraordinaire. C'était sa première au haut niveau, il a été replacé à ce poste en cours d'exercice et je suis content pour lui.

Avec le recul, la défaite au Leinster en demi-finale de H Cup a-t-elle été un déclic ?

Y.B. : Elle a ouvert de nouvelles perspectives. Nous avons pris conscience ce jour-là que nous pouvions aller encore plus loin. Ce match a fait sauter quelques verrous et cela a notamment débouché sur notre match le plus abouti contre Clermont (demi-finale de Top 14, NDLR). Avant, nous avions certains freins dans le jeu. On a essayé de bâtir sur ce revers.

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