Roux : "On a pris goût au Top 14"

Par Rugbyrama
  • Vincent Roux La Rochelle Top 14 2010-2011
    Vincent Roux La Rochelle Top 14 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Face à Agen vendredi (19-29), le trois-quarts rochelais Vincent Roux a inscrit le premier essai à la 37e seconde... Avant qu'il ne soit refusé par l'arbitre vidéo. Un premier tournant dans ce match que son équipe n'a pas su gagner. Le Rochelais revient sur cette rencontre, "à l'image de la saison."

Avec quelques jours de recul, comment analysez-vous la rencontre ?

Vincent ROUX : Nous avons déployé beaucoup de jeu mais n'avons pas été payés. On a péché par manque de réalisme et de finition. Cela s'est vu à chaque fois que l'équipe est entrée dans leurs 22 mètres : beaucoup de déchets, des en-avant, des pertes de balle... De leur côté, les Agenais ont été très réalistes. Ils ont marqué leur premier essai sur une de leurs seules grosses actions. Et le second est mis sur un contre...

Si le premier essai est accordé par l'arbitre vidéo à la 37e seconde, la rencontre aurait pu être bien différente ?

V.R. : Si on marque sept points sur le coup d'envoi, le match aurait été vraiment différent. Mentalement, tout le monde aurait été beaucoup mieux, plus confiants. Cet essai aurait effectivement pu tout changer.

Alors que la vidéo a été utilisée pour chacun de vos trois essais, seul le dernier a été accordé. Comment l'expliquez-vous ?

V.R. : Je ne suis pas à la place de l'arbitre vidéo. Ce n'est pas à moi de vous dire... Après, sur ce que j'en ai entendu dire, le second est litigieux, mais pas le premier. Encore une fois, on manque de réussite et de chance. C'est le sport, il faut l'accepter.

Votre performance face à Agen est un peu à l'image de votre saison finalement...

V.R. : Tout à fait ! C'est le reflet de notre parcours. Noys déployons beaucoup de jeu, faisons beaucoup de passes mais sommes rarement payés en retour.

Où s'est faite la différence face à votre adversaire du jour, qui a effectué une très bonne deuxième partie de saison ?

V.R. : Nos deux équipes ont connu des trajectoires opposées. Notre début de saison était satisfaisant alors que les Agenais rencontraient beaucoup de difficultés. Le virage ? Il se situe à l'occasion du match aller, chez eux où ils gagnent largement (29-14, ndlr). Cette rencontre les relance mentalement dans le Top 14. Pour nous par contre, cela marque un coup d'arrêt...

Que vous a-t-il manqué sur l'ensemble de la saison ?

V.R. : Toute l'année, l'équipe a déployé énormément d'énergie mais manqué de réalisme. Quand on sait que le haut niveau se joue sur des détails... On manque de petits trucs, comme une passe bien ajustée... A ce niveau, ça fait la différence.

Des recrues supplémentaires ne vous auraient-elles pas aidés ?

V.R. : C'est une polémique dans laquelle je ne veux pas entrer (sourire) Peut-être que des grands joueurs auraient fait la différence. Avec ces hypothèses, la physionomie aurait peut-être changé. Mais cela reste des hypothèses... Je continue de penser qu'avec ce groupe nous aurions pu avoir un autre destin.

Mathématiquement, il vous faudrait un miracle pour vous maintenir. Comment le groupe le vit-il ?

V.R. : Tout le monde s'était fait à l'idée petit à petit. Mais c'est vrai que le match de vendredi nous a mis un coup derrière la tête. Nous étions très déçus... Pour autant, on ne compte pas lâcher, on a à cœur de bien finir la saison. On a eu, et on a encore, la chance de jouer face à beaucoup de rugbymen de très bon niveau. Alors il faut positiver, et en profiter jusqu'à la fin de la saison.

La saison prochaine, il va falloir reformer un collectif. Se séparer du staff était-elle, à votre avis, la meilleure solution ?

V.R. : Peut-être pas... Mais c'est celle prise par le président et on respecte son choix. Il va y avoir un nouveau staff, des nouveaux joueurs, tout est à reconstruire : l'esprit d'équipe, le groupe...

Personnellement, serez-vous encore au Stade rochelais la saison prochaine ?

V.R. : Il me reste un an de contrat, mon avenir est ici. Certes l'équipe redescend, mais elle va tout faire pour remonter. Nous avons tous pris goût au Top 14, et avons envie d'y rejouer. Nous sommes un groupe de qualité, 70 ou 80% des joueurs devraient rester et nous avons démontré que nous n'étions pas mal au sein de ce championnat.

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