Le Racing près des phases finales

Rien d'enthousiasmant en première période où les défenses ont pris le pas sur les attaques malgré des intentions louables des deux côtés. L'occupation du terrain était donc la seule alternative pour les deux formations, incapables de franchir. Les Castrais tentaient pourtant quelques coups mais un certain manque de profondeur sur leurs attaques permettait au Racing de ne pas être trop mis en danger, la défense étant de fait facilitée. Les ballons de récupération étaient légions, sans doute à cause de la fine pluie qui s'était abattue au début de la rencontre. Bernard (10e) et Teulet (22e) ne pouvaient permettre au CO de prendre les devants. En effet, ils échouaient tous deux à près de cinquante mètres sur pénalité.

La sortie de Malonga coûte cher au CO

Le tournant de ce premier acte était incontestablement la sortie sur carton jaune de Malonga, sanctionné très sévèrement d'un plaquage à retardement sur Hernandez (26e). Le Racing allait profiter de sa supériorité pour débloquer le score avec une pénalité de Steyn (3-0, 28e). L'absence d'un membre du pack côté castrais se faisait justement sentir six minutes plus tard. Sur une pénaltouche, le pack du Racing faisait la différence en emportant sur quinze mètres son homologue, jusqu'à propulser Leo'o dans l'en-but pour le premier essai de la rencontre (10-0, 34e). Avec la transformation de Steyn, le trou était donc fait juste avant le repos.

Alors que l'on pensait les hommes du duo Labit-Travers touchés moralement, ils revenaient sur le pré avec toujours autant d'intentions. Et le culot allait payer avec un essai de Saayman à la suite d'une superbe action où bon nombre de joueurs ont touché le cuir. Un petit numéro d'Andreu sur son aile puis une reconversion rapide du jeu sur l'autre amenaient le pilier castrais en terre promise après un dernier service de Masoe (10-7, 45e). Piqué au vif, le Racing remettait un coup de collier et ne laissaient pas le doute s'installer et obligeaient le CO à se mettre à la faute. Cependant, Steyn ne pouvait convertir la domination des siens avec deux échecs sur pénalité (48e, 52e).

Une fin de match folle

Les débats s'équilibraient pour finalement assister à une égalisation castraise grâce à une pénalité de Teulet (10-10, 61e). Le match allait dès lors s'emballer et l'entrée de Wisniewski était une véritable valeur ajoutée pour le collectif francilien. Il apportait en effet une certaine sérénité sur les tentatives de but en inscrivant une pénalité (65e) et une transformation des plus importantes (68e) après l'essai assassin d'Hernandez. Entre temps, Teulet avait lui aussi gonflé le score, porté donc à dix minutes du terme à 20-13. Le Racing avait la main mise sur le match et tentait de sortir du bonus des Castrais courageux, bien décidés à ne rien lâcher. Et sur une tentative de drop de Wisniewski, ils aurait même pu tenter d'obtenir le nul. Malheureusement, après avoir contré son homologue, Bernard ne trouvait pas une pénaltouche décisive.

Le Racing profite donc de ce succès pour s'emparer seul de la place de dauphin avant d'attaquer un calendrier délicat. Castres quitte de son côté la zone des qualifiables et tentera de réagir la semaine prochaine avec la réception très compliquée de Montpellier.