Perpignan toujours en vie

Un faux air de phases finales. Ce match en avait en tout cas l'enjeu, au moins pour les Catalans qui, après avoir cédé à domicile face au Stade toulousain, se devaient d'engranger de précieux points pour garder l'espoir de se qualifier. Nul besoin de dire qu'il fallait donc rapidement se remettre de l'euphorie européenne dans le camp sang et or. Le Racing avait quant à lui pour objectif de consolider sa place dans les deux premiers pour s'éviter le passage par la case barrages. Dans la chaude ambiance d'Aimé-Giral, l'affrontement s'annonçait donc intense.

La rencontre ne tardait pourtant pas à se lancer, les équipes faisant fi de la pression, leurs intentions étant néanmoins bien contenues par de robustes défenses. La lutte en mêlée était par ailleurs féroce et donnait lieu à de nombreuses pénalités. Laharrague inscrivait ainsi tous les points pour les siens (16e, 36e) et Perpignan virait en tête à la pause (6-3), profitant de la faillite des buteurs parisiens puisque seul Wisniewski passait une pénalité bien isolée au milieu de nombreux échecs (25e). Les Franciliens, qui avaient la possession et le vent en leur faveur, n'avaient pas su capitaliser.

Le réveil catalan

Le Racing redémarrait bien et égalisait (42e), ce qui avait pour effet de galvaniser les Catalans qui allaient inscrire 17 points en 15 minutes ! Laharrague passait une nouvelle pénalité (49e) avant un premier essai de Michel (53e) servi au pied par Marty, suivi d'un deuxième aplati par Coetzee (63e). L'Usap avait donc fait le trou et était en bonne position pour obtenir le bonus offensif. Les Catalans allaient donc jeter toutes leurs forces dans la bataille face à une défense opiniâtre des Racingmen. Ces derniers passaient une pénalité (59e), mais surtout plaçaient un énorme contre dans les arrêts de jeu notamment grâce à une époustouflante course de Chabal (82e) pour aller chercher un bonus défensif inespéré.

Mission à moitié accomplie donc pour la bande à Brunel qui pourra tout de même se satisfaire d'avoir résisté aux assauts du dauphin qui se déplaçait en force en terre catalane. Les Perpignanais font donc tomber un gros et se relancent dans la course aux barrages. Leurs adversaires du jour, grâce à ce bonus obtenu dans les ultimes moments de la rencontre, repartent également avec le sentiment du devoir accompli et restent deuxièmes à un point devant Castres. Le parfum de phases finales se précise.