Paris va enfin savoir

Par Rugbyrama
  • Lionel Beauxis - Stade Français - Août 2010
    Lionel Beauxis - Stade Français - Août 2010
Publié le Mis à jour
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Le Stade français reçoit Castres, ce mercredi à Charléty, avec l'intention de valider les promesses des trois premières journées marquées par deux victoires et une défaite contre le Stade toulousain samedi. Mais les Parisiens ne se voilent pas la face sur leurs lacunes collectives.

Après trois rencontres et 240 minutes, le voile n'est toujours pas levé sur la véritable valeur du nouveau Stade français. Dans la foulée de ses nettes victoires face à deux équipes promises aux profondeurs du classement (43-12 contre Bourgoin et 41-26 face à La Rochelle), Paris s'est tout aussi logiquement incliné à Toulouse, samedi au Stadium (34-16). Un écart conséquent à relativiser au regard du XV de départ, rajeuni et très expérimental, aligné par le trio Cheika-Whitaker-Faugeron pour ce choc des Stades.

La venue de Castres, ce mercredi à Charléty, devrait enfin fournir des éléments de réponses aux nombreuses questions en suspens : les Parisiens doivent-ils s'inquiéter pour leur mêlée, convaincante face au CSBJ mais sévèrement chahutée à Toulouse ? Le centre argentin Rodriguez Gurruchaga, éclatant lors de la première période du clasico, peut-il devenir un nouveau patron des lignes arrières ? Le problème de l'inconstance, déjà constaté face aux Rochelais, va-t-il être remédié ?

Au terme du clasico, le troisième ligne Pierre Rabadan, touché à un mollet et probablement forfait pour affronter le CO, restait conscient de l'ampleur des travaux à effectuer : "Ce match est une bonne base de travail. Nous avons notamment bien défendu en première période. Mais l'équipe a encore trop de secteurs en difficulté." Le capitaine par intérim en appelait donc à la mobilisation et à la vigilance générales avant cette échéance de la plus haute importance : "La réception de Castres va être capitale. Mais ce match promet d'être difficile. Car nous savons que c'est une équipe ambitieuse qui va arriver avec beaucoup d'ambitions."

Cheika, avocat de sa mêlée

Quelques minutes plus tôt, dans les coulisses du Stadium, Michael Cheika tenait un discours un brin plus optimiste et rassurant. Le manager parisien s'était même improvisé avocat de son huit de devant, régulièrement sanctionné sur les phases statiques mais aussi dans le jeu courant : "Toutes les pénalités nous ont tués. C'est dommage. C'est vrai que leur mêlée est meilleure que la notre mais ce n'était pas de notre faute à chaque fois. C'était très difficile. Nous étions pénalisés à chaque mêlée." Satisfait de l'implication de ses espoirs, en première période, puis de la résistance de ses stars, le tacticien australien paraissait donc avant tout serein : "Nous pouvons nous préparer à la venue de Castres avec confiance." Un Castres olympique probablement remanié, en plus : les deux Laurent, Travers et Labit, devraient accorder un peu de répit à leurs principaux cadres, à quatre jours de la venue du Racing-Metro à Pierre-Antoine.

Dans la mémoire collective des hommes en rose, le dernier séjour des Castrais dans la capitale reste catalogué comme un excellent souvenir. Un des rares temps forts d'une saison de galères. Voilà un peu moins d'un an, le 12 septembre 2009, le Stade français et ses nouveaux entraîneurs, Jacques Delmas et Didier Faugeron, fraîchement installés, avaient étrillé la bande à Chris Masoe (44-18), jusqu'alors invaincue. Mais l'écran de fumée de cette victoire de prestige n'avait pas duré... En cas de victoire, ne comptez donc pas sur les Parisiens pour s'enflammer.

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