Berbizier : "Un manque de maîtrise"

Cette défaite est-elle l'un des plus grandes déceptions de votre carrière ?

Pierre BERBIZIER : Elle fait effectivement partie des grandes déceptions. Parce que je crois que l'équipe a bien travaillé ces derniers temps et que le groupe a bien fonctionné. Alors cela accentue le sentiment de frustration qui est le mien. Et puis il y a la physionomie du match. Si sur la demie de vendredi, Clermont ne peut pas nourrir de regrets, alors qu'en revanche, sur celle de samedi, nous pouvons en avoir. Je vous laisse imaginer l'état dans lequel se trouvent les joueurs. Ils sont abattus et c'est logique.

Comment expliquer ce revers ?

P.B. : Par notre manque de maîtrise. On fait une belle entame mais sans concrétiser puisqu'on laisse des pénalités et des drops en route. Eux viennent à deux reprises chez nous et scorent à chaque fois. Et il y a ce premier essai montpelliérain qui fait suite à une passe sautée d'un de nos piliers (Sa, NDLR) sur un renversement de jeu... Ce n'était évidemment pas préparé. C'est presque comique mais moi, je ne rigole pas. Il y a des situations que l'on n'a pas su appréhender et gérer. Je n'ai pas le sentiment que le Racing fait un match à réaction puisque nous avons pu nous créer les occasions mais sans jamais tenir le fil de la rencontre. Avec plus d'efficacité, cela aurait été différent... Mais on a beaucoup à gagner en terme de maîtrise.

La qualification de Montpellier est-elle méritée ?

P.B. : Disons que leur qualification est méritée dans la mesure où nous leur avons laissé la place de l'emporter. Il n'y a rien à dire là-dessus. Les Montpelliérains ont su s'adapter à toutes les situations et se sont donc payés le droit de disputer cette finale. Je sais qu'ils vont monter à Paris sans complexe.

Avec peu de recul, que retenez-vous de cette saison ?

P.B. : C'est une saison intéressante au niveau de la construction de l'équipe et du jeu. Et ce genre de matchs doit encore nous permettre de grandir dans le futur.