Toulouse : Le règne du calme

Par Rugbyrama
  • Nicolas BEZY - 04.06.2011 - Toulouse
    Nicolas BEZY - 04.06.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Menés durant la quasi-totalité du match malgré leur domination dans le jeu, les Toulousains ont su garder leurs nerfs et profiter de l'entrée des remplaçants pour provoquer enfin la réussite et battre Montpellier (15-10) en finale du Top 14. Au contraire de Castres ou du Racing-Metro avant eux...

Le scénario de la finale a fait naître chez chaque spectateur un air de déjà vu. Comme en quart de finale, comme en demie, Montpellier a subi. Mais comme Castres ou le Racing, Toulouse ne parvenait pas à concrétiser. Ni à la main, ni au pied, puisque la malédiction ayant touché Teulet et Wisniewski s'est aussi abattue sur Skrela (3 sur 8). "Quand on le voit louper des pénalités des trente mètres en face, frapper le poteau, le doute s'installe inévitablement", explique Jean-Baptiste Elissalde. Certes, mais ses joueurs ne l'ont pas fait ressentir à leurs adversaires. Au contraire, malgré le manque de réussite et les coups du sort, les Toulousains ont conservé leur calme et affiché une certaine sérénité. "Si je voulais faire de la poésie, je dirais que c'était comme dans un bateau, métaphorise Cédric Heymans. Tu rencontres une énorme avarie et pourtant, tu vois les visages des mecs qui ne sont presque pas marqués. Ils sont sereins. Il y en a qui écopent, d'autres qui rament et tu sais que forcément, tu vas arriver à terre."

"Rien n'est facile"

"Quand tu vois la force mentale de notre équipe, c'est ce qui a fait la différence", assure David Skrela. Intouchables, quasiment insensibles ces Toulousains. Avec cette impression que rien ne peut les atteindre. Qu'à l'arrivée, ils finiront par s'en sortir. "C'est le fruit d'un gros travail et d'un énorme investissement, souligne Yannick Nyanga. De l'extérieur, on peut avoir ce sentiment que quand Toulouse gagne, c'est normal. Mais cela arrive après tellement de remises en question et de sacrifices durant la saison. Rien n'est facile, rien n'est dû. Aujourd'hui (samedi, NDLR), beaucoup d'éléments s'étaient ligués contre nous mais nous n'avons pas lâché. Et ce succès, nous avons été le chercher. Il n'est pas volé. Nous avons montré beaucoup de caractère et de solidarité. C'est la victoire de l'abnégation." Et celle de la maîtrise des nerfs. Les mêmes que Tarnais et Franciliens n'avaient pas réussi à contrôler.

L'apport du banc

Surtout, alors que les titulaires butaient sur la défense montpelliéraine éreintée en seconde période, les hommes de Guy Novès ont pu compter sur un banc ultra-efficace. Poux, Lacombe, Maestri, Nyanga, Bézy, Fritz ou Clerc... Tous ont apporté leur pierre à l'édifice et surtout le souffle supplémentaire qu'il manquait à leurs partenaires. Un succès à 23. "Le coaching a été heureux et les remplaçants nous ont fait gagner ce match, avance Elissalde. Ils ont prouvé qu'ils étaient des titulaires bis. Je crois que le boulot de chacun a été récompensé. On dit souvent: "On obtient ce que l'on mérite". Cela s'est vérifié.""Le banc a parachevé l’œuvre et le travail de sape des autres", renchérit Yannick Bru. Le Stade toulousain ou l'art de remporter une finale avec pragmatisme. Et patience surtout.

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