Castres en quête de maîtrise

Par Rugbyrama
  • seremaia Baï castres 2010
    seremaia Baï castres 2010
Publié le Mis à jour
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Après son succès face au Racing-Metro dimanche, Castres fait partie du peloton de tête du Top 14. Pour autant, les Tarnais peinent à se montrer convaincants dans le jeu et doivent gommer certaines erreurs pour monter en puissance dans les prochaines semaines. Et dès samedi (14h30) à Montpellier.

Barragiste l’an passé, le CO est incontestablement un sérieux candidat aux phases finales cette saison. Parce que les tarnais ont gardé la quasi-totalité de leur effectif à l’entame de ce nouvel exercice et se sont même renforcés avec les arrivées de Baï ou Kayser. Parce qu’il jouit aujourd’hui d’une plus grande expérience commune. Et parce que, comme l’appétit, l’ambition vient en mangeant. L’objectif est donc de franchir un cap (pour ne pas dire pas un barrage !). En ce sens, les quatorze points récoltés sur les cinq premières journées et la 4e place au classement sont à la hauteur de la dimension que veut prendre le club. Et sur le plan du jeu ? "On fait beaucoup trop de fautes de main, beaucoup trop de mauvais choix", répond l’entraîneur des arrières Laurent Labit.

En effet, les Castrais ont encore du mal à mettre de la continuité dans leurs actions, à faire preuve de consistance durant tout un match. "On connaît des passages à vide pendant la rencontre, confirme Laurent Labit. Ceci s’explique par une sorte de décompression. Il faut pallier ces absences, davantage maîtriser et diriger le jeu". Et pourtant, les Tarnais parviennent à s’en sortir, notamment grâce à la botte de Romain Teulet (87,5% de réussite depuis le début de saison) et à quelques coups de génie de Seremaia Baï. Dimanche, face au Racing-Metro (victoire 31-25), c’est après un de ses coups de pied parfaitement dosés que le CO a inscrit son unique essai. Comme face à Bayonne une semaine auparavant…

"Maintenant, il faut grandir"

Alors les joueurs castrais peuvent se féliciter de leurs bons résultats malgré des prestations pas toujours convaincantes. "Il faut regarder les bons côtés, note Yannick Caballero. Quand on est en difficulté, on sait se remobiliser. Le problème, c’est qu’on dirait qu’on attend parfois d’être au pied du mur pour avoir une réaction, pour se révolter." Avant d’ajouter : "Mais contre le Racing, on a mis plus d’intensité qu’à Paris (défaite 34-40, ndlr)". Car sur la pelouse du Stade français, les Tarnais avaient réalisé un début de match catastrophique (ils étaient menés 14-37 à la 40e, ndlr) avant de revenir au score. "Là, notre but était de réaliser une grosse entame et on l’a fait, indiquait Marc Andreu dimanche soir. Après, on aurait préféré tenir ce rythme mais dans l’ensemble, nous avons accompli notre tâche en conservant notre avance et se montrant solides en conquête."

Castres doit-il donc se réjouir de sa réussite alors que tout est encore loin d’être parfait ? "Nous avons encore des réglages à effectuer mais l’essentiel est que nous avons envie d’aller de l’avant, tente de répondre Marc Andreu. Cela peut en partie expliquer nos maladresses. Maintenant, on va essayer de gommer nos fautes de main". "Nous avons des bases de travail avec une conquête efficace, renchérit Yannick Caballero. On doit progresser sur des moments-clé de la rencontre et ne pas s’affoler. Maintenant, il faut grandir". Et la conclusion idéale revient à Laurent Labit : "Dans l’esprit et l’investissement, c’est mieux que lors de nos dernières sorties. Mais si on connaît de nouvelles déconcentrations à Montpellier, connaissant la dynamique actuelle de cette équipe, on peut prendre cher…" Au moins, ses joueurs sont prévenus. A voir samedi si la leçon a été retenue !

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