Kelleher, agent (pas si) secret ?

Sa signature, début janvier, augurait d'un avenir radieux pour l'Aviron bayonnais. Précédant de peu celle de Sione Lauaki, elle symbolisait à elle seule la valeur ajoutée apportée par l'arrivée de Bernard Laporte (et de son réseau très étoffé). Mais voilà, l'ancien sélectionneur du XV de France, poussé vers la sortie par les administrateurs du club, a pris ses cliques et ses claques ce week-end, emmenant dans ses valises le principal partenaire du club, Alain Afflelou. Le départ des deux hommes aura-t-il une incidence sur la venue des deux Néo-Zélandais ? Interrogé à ce sujet, le président Francis Salagoïty s'est montré un peu vague : " Je vais les rencontrer, ce que je n'ai pas eu l'occasion de réaliser pour l'instant, a-t-il déclaré. Je veux connaître leur réelle motivation. Et je suis prêt à leur apporter des garanties."

Le témoignage de Burke

Le problème, c'est qu'il existe une tempête dans la tempête. Et elle concerne justement Byron Kelleher. On savait que le joueur était parti en Nouvelle-Zélande pour démarcher certains joueurs. Ses anciens coéquipiers chez les Blacks Sitiveni Sivivatu et Neemia Tialata notamment. Mais le demi de mêlée aurait largement outrepassé ses droits et placé ses interventions bien au-delà de simples conseils amicaux. Il aurait en effet usurpé la fonction d'agent – qui est réglementée et mandatée - afin de tirer une rémunération de la venue des deux hommes en France. Pire : selon Midi Olympique ce lundi, le troisième ligne des Chiefs Colin Burke aurait affirmé avoir reçu une demande du joueur d'écarter son agent des négociations. Ceci afin que ce dernier ne touche pas de commission.

Une enquête ouverte ?

Depuis, Burke a prolongé son contrat avec la NZRU mais cette dernière n'a pas du tout apprécié le procédé. Les agents français non plus d'ailleurs. Celui de Sivivatu et Tialata en France, Nicolas Pironneau, a déclaré dans Midi Olympique avoir "bloqué toute transaction concernant la venue de ces deux joueurs à Bayonne" et assure que lui et ses associés "ne vont pas en rester là".La NZRU, elle, pourrait ouvrir une enquête. Ce serait la deuxième fois, une enquête préliminaire ayant déjà été diligentée en 2007 pour des agissements similaires (elle n'avait alors rien donné). Côté français, la commission des agents à la FFR se réunira ce mardi. Cette affaire n'est pas à l'ordre du jeu préétabli, mais elle pourrait être évoquée. Une action pourrait être intentée à l'encontre du Toulousain qui, après avoir été porté au pinacle lors de son arrivée en France en 2008, pourrait descendre très bras.