Clermont manque son quinquennat

Pas de passe de cinq pour Clermont. Les Auvergnats ne verront pas le Stade de France pour la finale du Top 14 comme ils en avaient pris l'habitude depuis l'arrivée de Vern Cotter. Battus par Toulouse, les Clermontois ont mis fin à une formidable série au terme d'une rencontre où ils n'ont jamais pu inquiéter leurs adversaires. "On a raté notre match", a reconnu, dépité, le demi de mêlée international Morgan Parra, "Nous avons été contrés dans l'agressivité, dans le combat... dans tous les secteurs." Constat d'impuissance partagé par le troisième ligne Julien Bonnaire: "On a subi en défense et quand on recule toute la soirée, ça devient compliqué. On n'y était pas ce soir (vendredi, NDLR), il faut se faire une raison." Il faut surtout essayer d'en trouver une à cet échec. Une saison en courant alternatif peut expliquer ce boulet que les Clermontois ont traîné ce samedi au Vélodrome.

"A l'image de notre saison"

En effet, les hommes de Vern Cotter n'ont pas réussi au même niveau d'engagement que des Toulousains, dont la fraîcheur physique était criante. Les Clermontois ont fini par payer les efforts consentis lors des deux derniers mois de la saison régulière pour accrocher tant bien que mal une qualification pour la phase finale. "C'était le match de trop", soufflait Vern Cotter, reconnaissant que son équipe "n'avait pas l'énérgie nécessaire". Fatigués, usés, les Auvergnats ne pouvaient que limiter la casse face à des Toulousains plus entreprenants. "On a subi", grimaçait le talonneur Mario Ledesma, "Dans le premier quart d'heure, ils ont marqué une fois, mais ils auraient pu inscrire trois essais". Pourtant, ils ont eu des occasions pour revenir dans le match, mais ils n'ont jamais réussi à les convertir. "Cette demi-finale est à l'image de notre saison", reconnaissait Julien Bonnaire, "nous avons alterné le bon, le moins bon et le médiocre." Une saison pendant laquelle les Clermontois n'ont jamais trouvé leur rythme de croisière et des certitudes pour prétendre au doublé.