Racing : Et maintenant se relever...

L'an passé, le Racing-Metro s'était incliné en barrages sur le terrain de Clermont. Cette saison, le club francilien a franchi un cap supplémentaire. Mais la défaite en demi-finale contre Montpellier sera certainement plus difficile à encaisser. Car s'il y a un an, le Racing était la belle surprise du championnat, il était aujourd'hui un candidat légitime au titre. Et samedi, il était clairement favori face à la jeune armada du MHR. "Je ressens de la déception, de la frustration et beaucoup de regrets", explique l'arrière Benjamin Fall. "Quand on est dans le dernier carré et que l'on ne va pas au bout, c'est forcément frustrant", tempère Nicolas Durand. Mais cela l'est d'autant plus quand on domine l'entame de match sans concrétiser ou quand on mène de deux points à moins de cinq minutes du terme de la rencontre...

"Ce ne sera pas dur de rebondir"

Le Racing-Metro avait évidemment les moyens d'aller décrocher le Brennus cette saison. Il faudra néanmoins patienter... A condition de digérer cette grande désillusion. "Ce ne sera pas dur de rebondir, affirme pourtant Durand. Il faut remettre les choses dans le contexte. Le Racing n'est revenu dans l'élite que depuis deux ans. C'est déjà un exploit d'avoir réussi à terminer deuxième de la phase régulière. Je rappelle quand même que c'était la première demi-finale du club depuis vingt ans. Ce n'est pas un hasard." Alors maintenant, lui et ses coéquipiers doivent capitaliser sur leur parcours positif de ces derniers mois car "ce sera encore plus dur l'an prochain" selon ses propres mots. En effet, l'exemple de Toulon le prouve : le plus périlleux n'est pas forcément de s'inviter dans ce dernier carré mais plutôt de s'y installer durablement.

"Grandir dans le futur"

Et pour mûrir et se donner les moyens d'aller encore plus haut à l'avenir, le Racing doit se servir de l'expérience emmagasinée sur la pelouse du Vélodrome. "La saison dans son ensemble a été intéressante au niveau de la construction de l'équipe et du jeu, assure Pierre Berbizier. Et ce genre de match doit encore nous permettre de grandir dans le futur." Nicolas Durand va plus loin: "Cette défaite nous montre les ingrédients supplémentaires qu'il faut mettre pour assumer notre rang dans un match comme celui-ci. Il faut bien analyser les choses, voir ce qui n'a pas fonctionné sur cette demi-finale pour comprendre et trouver ce qui nous fera gagner ce genre de matchs à l'avenir." En tout cas, lui ne veut pas croire au coup d'arrêt pour le groupe francilien : "Non, c'est une déception mais pas un coup d'arrêt".