Droits télé : Canal, cinq ans de plus

La conclusion de la négociation sur les droits télé aura permis à la Ligue nationale de sauver la face. Canal + s'est engagé pour les cinq prochaines saisons pour un montant de 158,5 millions d'euros, correspondant à une moyenne annuelle de 31,7 millions d'euros, dont 4,5 millions d'euros de part variable. Une hausse symbolique a donc été finalement consentie par la chaine cryptée qui payait jusqu'à maintenant 29,7 millions d'euros par saison. Une hausse anecdotique par rapport aux 100 millions d'euros espérés par les dirigeants du rugby français. Mais, du côté de la LNR, ce nouvel accord peut être vécu comme un soulagement puisque le diffuseur du Top 14 avait, dans un premier temps, formulé une offre à moins de 20 millions d'euros par saison.

Le président du groupe Canal +, Bertrand Méheut, a ainsi résumé ce nouveau partenariat : "Nous avons su trouver avec la LNR un bon accord, positif pour tout le monde. L’investissement de CANAL+ reste comparable à celui du contrat en cours et pour la première fois dans ce type d’acquisition, cet accord intègre une part variable liée à l’évolution des audiences du championnat et à la croissance de CANAL+."

Revol : "Un contexte difficile"

Mais Bertrand Méheut apparaît néanmoins comme le grand gagnant de cette négociation qui permet à la chaine de récupérer aussi les droits mobiles et les droits de vidéo à la demande à partir de la saison 2012-2013. C'est la seule modification apportée à l'offre que propose actuellement Canal + à ses abonnés. Un match par journée sera diffusé sur Canal +, deux sur Canal + Sport et les quatre autres matchs seront programmés en direct sur Rugby +. Jour de Rugby et Les Spécialistes seront les deux émissions hebdomadaires de la chaîne.

Si ce n'est pas une victoire pour la LNR, il est tout de même difficile de considérer cet accord comme une défaite. "Le TOP 14 Orange voit ainsi son exposition assurée pour les cinq prochaines années, à travers un accord qui peut permettre au championnat de faire progresser le montant de ses droits, dans un contexte de marché des droits sportifs particulièrement difficile", a commenté le président Pierre-Yves Revol, conscient d'obtenir un statu-quo quasi inespéré.