Bourgoin toujours menacé

Les saisons se suivent en Isère et les difficultés perdurent : l'an dernier le CSBJ avait débuté la saison avec une douzaine de licences bloquées, faute de garanties budgetaires suffisantes. Tout était finalement rentré dans l'ordre après la baisse de salaire des joueurs (de 15 à 18%) et les cautions apportées par Gaston Maulin. Cela n'avait pourtant pas évité le club isérois de passer tout près de la zone rouge au terme de la saison. La DNACG avait même prononcé la rétrogradation financière du CSBJ avant que le club n'apporte finalement, devant la Commission fédérale d'appel, les garanties demandées (dont une caution bancaire de 2,5 million d'euros) pour la validation du budget prévisionnel qui devrait s'élever à 9,6 millions d'euros.

Cela n'avait pas réglé la question du fonds de réserve... Depuis deux mois, la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion demande au club berjallien une somme de 400 000 euros que les responsables du CSBJ se refusent à verser parce qu'ils considèrent que la masse salariale du club n'a pas augmenté. C'est vrai si l'on se réfère au budget présenté en début de saison dernière. C'est faux si l'on tient compte de la baisse de salaire intervenue en début de saison...

Licences bloquées ?

Comme il fallait s'y attendre, la DNACG a donc prononcé en milieu de semaine une limitation de la masse salariale, sanction officialisée vendredi par la Ligue nationale de rugby. Décision susceptible d'appel. Et comme il fallait s'y attendre, le CSBJ a encore une fois montré les dents par voie de communiqué paru sur le site du club, dénonçant une décision "erratique qui nous oblige à nouveau à faire appel auprès de la Commission de la Fédération française de rugby." Et d'ajouter : "Cette nouvelle décision de la DNACG, outre son caractère irrévocable, est totalement infondée. De nouveau, nous rassurons nos supporters et nos partenaires : Bourgoin évoluera bien en Top 14 cette saison et avec l'ensemble de son effectif."

Si Bourgoin n'est pas menacé par la rélégation, qu'il sera bien présent au coup d'envoi du Top 14 le 13 août prochain, rien ne dit qu'il pourra compter sur l'ensemble de son effectif. Si la question du fonds de réserve n'est pas tranchée, le CSBJ risque de se retrouver, comme Albi, avec des licences bloquées. L'histoire se répètera-t-elle ?