Bourgoin "ne lâchera rien"

Par Rugbyrama
  • Michael Campeggia - Août 2010 - Bourgoin
    Michael Campeggia - Août 2010 - Bourgoin
Publié le Mis à jour
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Bourgoin se déplace à Charléty, vendredi soir, pour affronter le Stade français. Avec sa charnière inédite et ses recrues fraîchement débarquées, le CSBJ entend afficher, dès cette première journée, un mental à toute épreuve. Le point avec le nouveau demi de mêlée berjallien Mickaël Campeggia.

Bourgoin va lancer sa saison dans l'inconnu face au Stade français, ce vendredi. Et pas seulement à cause de la découverte du stade Charléty, antre provisoire des Parisiens pendant la reconstruction de Jean-Bouin. La grande nouveauté de cette ouverture de Top 14, côté isérois, se trouvera en fait dans la composition de la ligne de trois-quarts.Le CSBJ devrait en effet se présenter avec un escadron d'attaque très inédit : l'ailier Brandon Vaaulu pourrait être aligné en position de deuxième centre aux côtés du surpuissant Nemani Nadolo - arrivé la semaine dernière et encore jamais aperçu sur les pelouses françaises -, probablement titularisé sur l'aile droite. Surtout, la charnière, orpheline de Benjamin Boyet (parti à Bayonne), John Senio (transféré à Grenoble), Mickaël Forest et probablement Sébastien Lalôo (légèrement blessés), verra s'associer la doublette Di Bernardo-Campeggia. L'Argentin, auteur de quatre-vingt-neuf points la saison dernière avec des performances déterminantes, face à Toulouse notamment, et le transfuge de l'US Oyonnax, de retour dans son club formateur après trois saisons en Pro D2, ont évolué ensemble une mi-temps face à Clermont et quelques minutes contre Toulouse, en amical.

Suffisant pour manoeuvrer habilement le XV isérois ? "C'est sûr que nous n'allons pas être rodés et au top dès le premier match car notre complémentarité n'en est qu'à se débuts. Mais nous avons tout de même pas mal de repères communs, explique Mickaël Campeggia. Après, c'est à nous de prendre les choses en main et nous avons une grosse envie de bien faire. De mon côté, je veux montrer aux coachs qu'ils ont eu raison de me faire confiance. Je ne suis pas inquiet."Pas alarmé, non plus, le jeune demi de mêlée de 26 ans par les trois défaites subies, en préparation, face à Bayonne (24-43), Clermont (20-40) et Toulouse (7-17). "Nous avons encaissé des scores lourds mais nous sommes parvenus, à chaque fois, à marquer des essais. En plus, il faut relativiser ces écarts car ils ne reflètent pas la physionomie des matchs. Et je retiens que, lors du dernier match, nous avons affiché de nets progrès en défense, dans la cohésion et le placement."

Attention au faux départ

Pour cette première rencontre de championnat, les entraîneurs berjalliens, Eric Catinot et Xavier Péméja, n'ont pas souhaité imposer une trop grande pression à leurs protégés. Les deux techniciens ont avant tout insisté, lors de leur discours, sur le comportement à adopter. "Nous n'avons pas parlé d'objectif comptable. Mais les coachs nous ont demandé d'être à fond dans l'état d'esprit, de ne rien lâcher. Ils attendent que nous soyons à 100 % concentrés et appliqués. Car nous paierons cash toutes nos erreurs." Les Isérois devront surtout ne pas commettre de faux départ face aux revanchards Stadistes : "Les Parisiens voudront réaliser un gros début de match car ils auront à coeur de se racheter de la saison passée et de montrer à tout le monde qu'ils sont déjà bien présents. Nous devrons donc nous accrocher et répondre présents dès le coup d'envoi pour ne pas avoir de regrets. Nous ne voulons pas être spectateurs de ce match."

Pour ne pas avoir saisi les opportunités et pour avoir progressivement sombré dans l'attentisme, le CSBJ était justement reparti de Jean-Bouin avec un zéro pointé, en septembre 2009 (20-6). Au terme de cette rencontre, l'entraîneur des avants Xavier Péméja avait d'ailleurs grimacé : "Ce qui me dérange avant tout, c'est notre manque de détermination." Les leçons du passé et les consignes de la semaine auront-elles été retenues ?

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