Bayonne toujours en vie

En position très délicate pour la course aux barrages, les Bayonnais avaient là un véritable match de gala à disputer et surtout à ne pas perdre face au dauphin de cet exercice. Impressionnant la semaine dernière face au Stade toulousain, le Racing-Metro est apparu fatigué, incapable de trouver les solutions face à une défense agressive et accrocheuse.

Les solutions sur les ailes

L'Aviron n'a été que très peu inquiété durant le premier acte face aux Racingmen bien moins fringants. Les Basques affichaient d'emblée leurs intentions et ne tardaient pas à prendre les devants (3-0, 6e), Boyet réglant la mire après un échec inaugural (3e). En grande réussite au Stade de France, Wisniewski essuyait de son côté un premier échec (9e), contraignant de fait ses partenaires à courir après le score d'autant plus que Huget franchissait la ligne d'en-but pour le premier essai de la rencontre (10-0, 17e). Avoir s'être montré opportuniste sous une chandelle échappée par Masi et s'être vu refuser logiquement un essai (15e), il était à la conclusion d'une "89" amorcée par Baget et Audy sur l'action suivante.

Mis en difficultés sur tous les groupés pénétrants, les Bayonnais faisaient preuve d'indiscipline sans pour autant encaisser de points sur les temps forts franciliens, ces derniers ayant du mal à imposer leur loi. Au contraire, c'est l'Aviron qui faisait le break par l'intermédiaire de Gerber après un excellent travail au préalable de Boutaty et Mazars (17-0, 35e). Distancés, les Racingmen recollaient légèrement au score grâce à Wisniewski (17-3, 37e) avant de vendanger une énorme occasion, Masi manquant de lucidité après une percée de cinquante mètres et une dernière passe mal assurée.

Le Racing improductif

La seconde période voyait le Racing revenir avec de meilleures intentions sans pour autant concrétiser leurs temps forts. Wisniewski rapprochait toutefois petitement les siens sur pénalité (17-6, 48e) mais était imité dix minutes plus tard par son homologue Boyet (20-6). Les deux formations faisaient preuve d'indiscipline alors que le niveau de jeu s'était sensiblement élevé, les Franciliens ayant plus de munitions mais ne sachant pas les exploiter. Boyet continuait sur sa lancée et ajoutait six points supplémentaires pour permettre à Bayonne de s'assurer un matelas d'avance confortable (26-9, 66e). L'essai du bonus n'était d'ailleurs pas très loin mais la gourmandise de Pietersen laissait Huget rêver d'un doublé (73e). Tuugahala sauvait l'honneur pour les Racingmen (80e) mais il était déjà trop tard.

Face à une équipe qui ne lui a fait aucun cadeau contrairement au Stade toulousain, le Racing n'a pas trouvé les solutions et manque une belle occasion de s'éloigner des barrages. Quant à l'Aviron, l'espoir perdure toujours d'autant que Montpellier (qu'il visitera dans quinze jours) n'a pas pris le bonus offensif à Bourgoin et semble marquer le pas.