Dourthe : "C'est uniquement mental"

Par Rugbyrama
  • Top 14 Bayonne Richard Dourthe
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Bayonne, qui restait pourtant sur trois larges succès à domicile, a subi vendredi soir face à Castres son premier revers de la saison à Jean Dauger (6-15). Plus grave, après la victoire de Montpellier sur Clermont, la formation ciel et blanc se retrouve relégable. L’analyse de Richard Dourthe.

Quel est votre sentiment après cette première défaite à domicile?

Richard DOURTHE : Je suis déçu, c’est normal. Il n’y a rien à dire, les Castrais n’ont pas montré grand chose, mais ils ont mieux maîtrisé le rugby dans des conditions climatiques particulières. De notre côté, nous avons loupé quinze points au pied (un drop de Gower, trois pénalités d’Arrayet, une de Edmonds, ndlr). Le niveau du Top 14 a augmenté et nous n’arrivons pas à concrétiser nos actions, à être efficaces. Il faut accepter ce qui nous arrive et continuer à travailler.

Comment expliquez-vous cette absence d’efficacité ?

R.D. : Cela vient d’un petit manque de confiance en nous. Concernant le jeu au pied, c’est malheureux, car il s’agit du domaine que je maîtrise le mieux, mais qui marche le moins bien depuis deux ans. Produire du beau, du joli, comme nous avons su le faire depuis le début de la saison, c’est chouette. Mais laisser quinze points en route, comme aujourd’hui, c’est vraiment emmerdant...

Ces points perdus au pied, vous n’avez jamais semblé en mesure de les rattraper à la main…

R.D. : Les joueurs ne croient pas assez en leurs moyens. La preuve, en fin de match, ils ont transpercé le rideau castrais à deux reprises. C’est uniquement mental. Je vais m’attacher à redonner confiance au groupe.

N’était-ce pas aussi lié aux consignes du staff ?

R.D. : En première mi-temps, le ballon était vraiment glissant. Au début, effectivement, nous avons insisté sur l’occupation du terrain. Les Castrais n’ont d’ailleurs pas fait mieux.

La pluie s’est arrêtée de tomber lors du deuxième acte…

R.D. : A la mi-temps, les consignes étaient de continuer à occuper, mais en mettant du rythme chaque fois que nous en avions l’opportunité. Nous avons su le faire à la fin.

Pourquoi pas avant ?

R.D. : (Soupir) Nous ne sommes pas sur le terrain...

Votre équipe a également souffert face à la densité du pack tarnais...

R.D. : Je ne suis pas tout à fait d’accord. Nous avons fait jeu égal avec ce gros pack de Castres. Nous avons été solides en mêlée et en touche.

Quoi qu’il en soit, le public bayonnais a mal vécu ce revers. Beaucoup de supporters sont même partis avant la fin du match. Que cela vous inspire-t-il ?

R.D. : Je ne vais pas critiquer le public de Jean Dauger. Qu’il ne soit pas content, c’est même logique, quand on tape deux renvois qui ne font pas dix mètres... Si le public n’est pas là, c’est parce que les joueurs ne le méritent pas. A nous de retrouver des vertus pour le ranimer. J’espère que nous y parviendrons samedi prochain.

Ce sera contre Toulon. Après avoir grillé un joker, vous n’aurez plus le droit à l’erreur...

R.D. : Il va falloir gagner ce match sinon ça va effectivement commencer à piquer. Même si Ugo Mola et Christophe Laussucq sont mes amis, nous essaierons ensuite d’aller rattraper ces points perdus à Brive. Surtout que nous n’avons pas pris le bonus défensif contre Castres à cause d’une pénalité ratée, des 22 mètres en face... C’est inadmissible.

Le redressement de l’Aviron Bayonnais passe-t-il par des bouleversements au sein du club ?

R.D. : (Ironique) Les entraîneurs vont être limogés et moi je vais revenir sur le terrain... Non, sérieusement, c’est dans les moments difficiles, qu’il faut rester soudés. Et avec Jean-Phi (Coyola), Thierry (Mentières) et Francis (Salagoïty), nous allons nous y atteler.

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